Marathon des ambassades, épilogue.
24 mai 18
Tôt le matin, un dernier regard en arrière, deux coups de tampons et nous quittons ce pays que nous avons tant aimé, ce pays dont nous garderons de si beaux souvenirs. Quelques mètres plus loin, le poste frontière du Turkménistan. Le Turkménistan est à l’Asie centrale ce que la Corée du Nord est à l’Asie...alors nous avons été prévenu, les douaniers ont réputation d’être peu commode, malgré des visas acceptés par les ambassades. Nous avons hâte d’en finir !
Après deux contrôles de passeport en l’espace de 50 mètres nous sommes autorisés à pénétrer dans le poste frontière. Une première attente et une immense dame vient nous extorquer quelques dollars pour avoir le droit de pénétrer dans le pays, soit...
Une autre attente, un militaire se soucie de nos passeports, vérifie tous les visas de nos passeports et comble du comique vérifie à l’appareil biométrique les empreintes de nos 10 doigts ! Pendant que l’ordinateur « mouline » à la vitesse d’un débit d’une autre époque nous arrivons à lui extorquer un sourire en lui apprenant quelques mots de français. Et enfin, la libération, nos passeports reçoivent deux coups de tampons supplémentaires: hourra nous allons rentrer dans ce pays si fermé.
Les portes de l’Asie centrale s’ouvre à nous !
Mais, nous ne sommes pas autorisés à franchir la frontière pour autant.
Attendre encore...et nous voilà au contrôle médicale !?! Soit, nous sommes ravis d’apprendre qu’après tout ces mois de voyage nous sommes en pleine forme !
Après cela...Attendre encore !
Puis pas moins de 6 militaires viennent s’occuper de Tornado et Zebulon et passent aux rayons X Vélos et sacoches. Aussi, comme il semble que nos hommes aient du temps, déballage des sacoches...
Quand enfin nous croyons être sorti d’affaire, notre petite armée de douaniers nous interdit de franchir la frontière à vélo, nous voilà obligé d’attendre (encore) un bus.
Nous comprendrons après la raison de cette interdiction: la zone de No man’s land est en réalité large de 30km !!!
Alors si nous n’avions pas encore compris que les frontières du Turkménistan étaient un sujet sensible, nous voilà informé et nous savourons encore plus notre chance d’être autorisé à pénétrer dans ce pays qui se plaît à se couper du monde.
Ironie de l’histoire: quelques jours plus tard, nous aurons droit à pas moins de 9 contrôles de passeport en l’espace de 2 km pour avoir le droit de ressortir du pays !!!
Mais il serait injuste de finir cet article sans rendre justice aux douaniers Turkmènes: tatillons ils le sont bel et bien mais tout se sera déroulé dans la bonne humeur.
Enfin, philosophes, nous nous disons que nous venons de franchir les frontières les plus compliquées de notre grand périple.
Tôt le matin, un dernier regard en arrière, deux coups de tampons et nous quittons ce pays que nous avons tant aimé, ce pays dont nous garderons de si beaux souvenirs. Quelques mètres plus loin, le poste frontière du Turkménistan. Le Turkménistan est à l’Asie centrale ce que la Corée du Nord est à l’Asie...alors nous avons été prévenu, les douaniers ont réputation d’être peu commode, malgré des visas acceptés par les ambassades. Nous avons hâte d’en finir !
Après deux contrôles de passeport en l’espace de 50 mètres nous sommes autorisés à pénétrer dans le poste frontière. Une première attente et une immense dame vient nous extorquer quelques dollars pour avoir le droit de pénétrer dans le pays, soit...
Une autre attente, un militaire se soucie de nos passeports, vérifie tous les visas de nos passeports et comble du comique vérifie à l’appareil biométrique les empreintes de nos 10 doigts ! Pendant que l’ordinateur « mouline » à la vitesse d’un débit d’une autre époque nous arrivons à lui extorquer un sourire en lui apprenant quelques mots de français. Et enfin, la libération, nos passeports reçoivent deux coups de tampons supplémentaires: hourra nous allons rentrer dans ce pays si fermé.
Les portes de l’Asie centrale s’ouvre à nous !
Mais, nous ne sommes pas autorisés à franchir la frontière pour autant.
Attendre encore...et nous voilà au contrôle médicale !?! Soit, nous sommes ravis d’apprendre qu’après tout ces mois de voyage nous sommes en pleine forme !
Après cela...Attendre encore !
Puis pas moins de 6 militaires viennent s’occuper de Tornado et Zebulon et passent aux rayons X Vélos et sacoches. Aussi, comme il semble que nos hommes aient du temps, déballage des sacoches...
Quand enfin nous croyons être sorti d’affaire, notre petite armée de douaniers nous interdit de franchir la frontière à vélo, nous voilà obligé d’attendre (encore) un bus.
Nous comprendrons après la raison de cette interdiction: la zone de No man’s land est en réalité large de 30km !!!
Alors si nous n’avions pas encore compris que les frontières du Turkménistan étaient un sujet sensible, nous voilà informé et nous savourons encore plus notre chance d’être autorisé à pénétrer dans ce pays qui se plaît à se couper du monde.
Ironie de l’histoire: quelques jours plus tard, nous aurons droit à pas moins de 9 contrôles de passeport en l’espace de 2 km pour avoir le droit de ressortir du pays !!!
Mais il serait injuste de finir cet article sans rendre justice aux douaniers Turkmènes: tatillons ils le sont bel et bien mais tout se sera déroulé dans la bonne humeur.
Enfin, philosophes, nous nous disons que nous venons de franchir les frontières les plus compliquées de notre grand périple.
Asghabat, la blanche
24-25 mai 18
Ce matin là, après de longues heures au poste frontière, un moment surréaliste nous attends. Au milieu d’une route immense complètement vide, une porte massive de marbre blanc...nous entrons enfin dans Ashgabat, capitale du Turkménistan. Sur nos vélos, nous longeons de larges avenues bordées de jardins au mille fontaines et d’immenses immeubles de marbre blanc. Au loin, des architectures exubérantes dont un stadium dominé par un gigantesque cheval de marbre blanc...Puis en arrivant dans le centre ville, les bâtiments de marbre blanc se parent de dorures...et nous découvrons l’ancienne demeure du président, un palais de marbre blanc au dôme d’or. Les architectes Turkmens répondent tous au même code, de la démesure, de l’extravagance, du marbre blanc et des dorures. Sur nos petits vélos, au milieu de ces géants de marbre blanc, nous avons le sentiment d’être des lilliputiens...
Aussi, sur chaque bâtiment un portrait du président « bien-aimé », notamment un immense portrait du président coiffé d’une toque de fourrure portant un minuscule Teckel dans chaque bras. Il semble que la mégalomanie ne craint pas le ridicule ! Bien sûr cette ville immaculée ne souffre ni le désordre ni la saleté: des policiers discrètement postés tous les 50 mètres, des militaires devant chaque bâtiments officiels, des employés qui balaient les rues ou coupent l’herbe des jardins aux ciseaux...
Mais toujours aucunes âmes qui vivent, où sont donc les Turkmens qui vivent dans cette ville ? Cette ville à quelques choses de fantomatique.
Enfin de notre passage à Ashgabat, nous ne garderons que peu de traces, puisque alors que nous visitons cette ville bien énigmatique, un aimable policier viendra nous demander de ne plus prendre de photos...
Ce matin là, après de longues heures au poste frontière, un moment surréaliste nous attends. Au milieu d’une route immense complètement vide, une porte massive de marbre blanc...nous entrons enfin dans Ashgabat, capitale du Turkménistan. Sur nos vélos, nous longeons de larges avenues bordées de jardins au mille fontaines et d’immenses immeubles de marbre blanc. Au loin, des architectures exubérantes dont un stadium dominé par un gigantesque cheval de marbre blanc...Puis en arrivant dans le centre ville, les bâtiments de marbre blanc se parent de dorures...et nous découvrons l’ancienne demeure du président, un palais de marbre blanc au dôme d’or. Les architectes Turkmens répondent tous au même code, de la démesure, de l’extravagance, du marbre blanc et des dorures. Sur nos petits vélos, au milieu de ces géants de marbre blanc, nous avons le sentiment d’être des lilliputiens...
Aussi, sur chaque bâtiment un portrait du président « bien-aimé », notamment un immense portrait du président coiffé d’une toque de fourrure portant un minuscule Teckel dans chaque bras. Il semble que la mégalomanie ne craint pas le ridicule ! Bien sûr cette ville immaculée ne souffre ni le désordre ni la saleté: des policiers discrètement postés tous les 50 mètres, des militaires devant chaque bâtiments officiels, des employés qui balaient les rues ou coupent l’herbe des jardins aux ciseaux...
Mais toujours aucunes âmes qui vivent, où sont donc les Turkmens qui vivent dans cette ville ? Cette ville à quelques choses de fantomatique.
Enfin de notre passage à Ashgabat, nous ne garderons que peu de traces, puisque alors que nous visitons cette ville bien énigmatique, un aimable policier viendra nous demander de ne plus prendre de photos...
Un train et puis s’en va
26 mai 18
Avec notre petit visa, nous n’avons d’autres choix que de traverser le pays en train. Cela sera l’occasion d’enfin rencontrer des Turkmens et de mieux comprendre ce pays.
Deux jeunes étudiants, à l’anglais impeccable, nous expliquent résignés qu’a peine leur diplôme en poche, ils sacrifieront deux ans à l’armée à garder des bâtiments officiels...et que malgré leurs études, du travail il n’en n’auront pas faute de connaissance et de pot de vin...
Fuir cette impasse et aller à l’étranger ? Bien sûr ils y ont pensé...mais à la frontière ils ne serons pas autorisés à partir, des visas long terme pour l’étranger ils n’en obtiendront jamais.
Triste constat que ce pays complètement refermé sur lui-même, où les gens ont des destins déjà écrit...
Avec notre petit visa, nous n’avons d’autres choix que de traverser le pays en train. Cela sera l’occasion d’enfin rencontrer des Turkmens et de mieux comprendre ce pays.
Deux jeunes étudiants, à l’anglais impeccable, nous expliquent résignés qu’a peine leur diplôme en poche, ils sacrifieront deux ans à l’armée à garder des bâtiments officiels...et que malgré leurs études, du travail il n’en n’auront pas faute de connaissance et de pot de vin...
Fuir cette impasse et aller à l’étranger ? Bien sûr ils y ont pensé...mais à la frontière ils ne serons pas autorisés à partir, des visas long terme pour l’étranger ils n’en obtiendront jamais.
Triste constat que ce pays complètement refermé sur lui-même, où les gens ont des destins déjà écrit...