Tadjikistan, haute route et Mont Lenine
Depuis Samarcande, nous aurions pu continuer notre route vers le nord en direction du Kirghizistan...mais le chemin le plus direct n'est pas toujours le plus beau. En quête de paysages grandioses, avant le Kirghizstan, nous nous offrons une escapade au Tadjikistan. De ce pays nous ne connaissons rien, seulement que c'est un pays de hautes montagnes qui se traverse grâce à une haute route reputée pour ses panoramas montagneux, ses hauts plateaux et ses villages reculés. Alors qu'il y a queIques jours de cela nous étions à des altitudes de plaine (200 metres) nous allons « polé-polé » franchir les cols, nous hisser jusqu’à des hauts plateaux qui culminent au-dessus de 4000 mètres d'altitude ... jusqu' au pied du Mont Lenine.
Il est temps pour nous de laisser les cités historiques et les arts de l'Islam derrière nous ... pour retrouver la nature !
Il est temps pour nous de laisser les cités historiques et les arts de l'Islam derrière nous ... pour retrouver la nature !
En route vers Dushanbe
3-6 juin 18
Une frontière, une ligne tracée arbitrairement sur une carte pour satisfaire les jeux politiques de notre petit monde. Pour autant, à chaque frontière nous nous étonnons de la difference de paysages et de culture de part et d'autre de ces lignes. Ce jour là, à Penjikent, à peine le poste frontière franchit, nous oublions les paysages arides de l’Ouzbékistan et nous émerveillons déjà devant une verte vallée surplombée par des montagnes où les failles se dessinent en sables ocres et rouges. Traversant les vergers, nous nous enfonçons dans la vallée, les montagnes deviennent plus imposantes jusqu’à former comme un rampart. Rampart Infranchissable ? Les jours à venir nous le dirons !
Aussi chemin faisant, nous savourons l’accueil des Tadjiks...et les hellos des gamins des villages criés à tue- tête en nous apercevant.
La route bifurque, une deuxième vallée (plus étroite mais toujours aride) nous mènera jusqu’à un premier col. Le premier d’une longue série à venir...
A peine le col franchit et devant nous se dressent des géants enneigés au pied des prairies «alpines ».
Cette dernière vallée nous mène à Dushanbe, point de départ de la haute route du Pamir.
Une frontière, une ligne tracée arbitrairement sur une carte pour satisfaire les jeux politiques de notre petit monde. Pour autant, à chaque frontière nous nous étonnons de la difference de paysages et de culture de part et d'autre de ces lignes. Ce jour là, à Penjikent, à peine le poste frontière franchit, nous oublions les paysages arides de l’Ouzbékistan et nous émerveillons déjà devant une verte vallée surplombée par des montagnes où les failles se dessinent en sables ocres et rouges. Traversant les vergers, nous nous enfonçons dans la vallée, les montagnes deviennent plus imposantes jusqu’à former comme un rampart. Rampart Infranchissable ? Les jours à venir nous le dirons !
Aussi chemin faisant, nous savourons l’accueil des Tadjiks...et les hellos des gamins des villages criés à tue- tête en nous apercevant.
La route bifurque, une deuxième vallée (plus étroite mais toujours aride) nous mènera jusqu’à un premier col. Le premier d’une longue série à venir...
A peine le col franchit et devant nous se dressent des géants enneigés au pied des prairies «alpines ».
Cette dernière vallée nous mène à Dushanbe, point de départ de la haute route du Pamir.
Stalinabad
Dushanbe, capitale du pays, nous ne savons pas trop ce qu’il y a à voir, et si il y a même vraiment quelques choses à y voir...une petite voix nous souffle qu’à l’époque de l’URSS cette ville s’appelait Stalinabad. Alors par curiosité nous décidons de faire une petite halte pour voir ce qu’il en est !
Les premières traces de l’ancienne URSS apparaissent, les boulevards sont bordés d’immenses immeubles à l’architecture massive, aux allures presque indestructibles.
Et, en s’aventurant plus au cœur de la ville, les statues ont des allures de colosses caucasiens, les bâtiments officiels toujours aussi massifs et un brin austère, une immense obélisque à la gloire du pays. Difficile de nier les influences de la grande Russie !
Enfin les traces de l’URSS se sont les Tadjiks eux-mêmes qui nous les livrent : ici beaucoup parlent russe, les visages changent, il y a ceux qui ont encore des traits persans et ceux qui ont des traits russes.
Plus de doute, nous voila au cœur de l’Asie centrale !
Les premières traces de l’ancienne URSS apparaissent, les boulevards sont bordés d’immenses immeubles à l’architecture massive, aux allures presque indestructibles.
Et, en s’aventurant plus au cœur de la ville, les statues ont des allures de colosses caucasiens, les bâtiments officiels toujours aussi massifs et un brin austère, une immense obélisque à la gloire du pays. Difficile de nier les influences de la grande Russie !
Enfin les traces de l’URSS se sont les Tadjiks eux-mêmes qui nous les livrent : ici beaucoup parlent russe, les visages changent, il y a ceux qui ont encore des traits persans et ceux qui ont des traits russes.
Plus de doute, nous voila au cœur de l’Asie centrale !
Juin, mois sportif
Depuis notre départ il y a eu les pentes raides de Nouvelle Zélande, les profils exigeant du Japon, les vallées de Birmanie, les montagnes arméniennes, la traversée du Golestan...
Mais surtout il y avait eu les hauts cols du Ladakh, avec la haute route Leh-Manali...
Au mois de Juin, nouveau défi, la haute route du Pamir...et un profil probablement tout aussi exigeant que les hauts cols du Ladakh.
On se prédit quelques suées jusqu’à Osh...et le blog risque de rester silencieux quelque temps 😅
Mais surtout il y avait eu les hauts cols du Ladakh, avec la haute route Leh-Manali...
Au mois de Juin, nouveau défi, la haute route du Pamir...et un profil probablement tout aussi exigeant que les hauts cols du Ladakh.
On se prédit quelques suées jusqu’à Osh...et le blog risque de rester silencieux quelque temps 😅
Dushanbe - Kalaikhumb : erreur d’aiguillage
8-10 juin 18
Première étape: rejoindre Kalaikhumb ! Nous hésitons entre deux options: passer par Kulog plus au sud où passer par le col de Tavildara. Le dénivelé de la route de Kulog est bien moins exigeant mais la route est réputée pour être très fréquentée par les camions...D’un autre côté il y a la route du col de Talvidara qui passe par une vallée isolée et très peu habitée. Alors, bien que passer par le col nous imposera quelques bons raidillons et de rouler avec les vélos très lourds (réserve de nourriture pour plusieurs jours) nous nous laissons séduire par le calme et l’isolement.
Bien qu’il semble que dans cette vallée les routes n’aient pas été refaites depuis bien des années, la vallée est très belle et les villages se font de plus en plus rares...Alors nous savourons le calme que nous étions venu chercher. Bientôt nous devrons bifurquer vers une autre vallée encore plus isolée, celle qui va nous faire gravir le col de Talvidara.
Mais ce matin-là, à la bifurcation, nous découvrons une piste complètement défoncée, presque impraticable pour les 4x4 et l’orage qui transforme la piste en champ de boue! Il faut se rendre à l’évidence : nous ne passerons pas !!
Après quelques tergiversations nous voilà à charger Tornado et Zebulon sur le toit d’un des rare 4x4 qui s’engage dans cette vallée.
En chemin la piste devient de plus en plus pénible, les torrents se traversent à guets, les villages sont presque désertés...l’hiver a laissé sa trace, les chevaux et ânes emportés par les éboulis gisent mort le long de la route.
C’est un air de désolation qui règne dans cette vallée !
Première étape: rejoindre Kalaikhumb ! Nous hésitons entre deux options: passer par Kulog plus au sud où passer par le col de Tavildara. Le dénivelé de la route de Kulog est bien moins exigeant mais la route est réputée pour être très fréquentée par les camions...D’un autre côté il y a la route du col de Talvidara qui passe par une vallée isolée et très peu habitée. Alors, bien que passer par le col nous imposera quelques bons raidillons et de rouler avec les vélos très lourds (réserve de nourriture pour plusieurs jours) nous nous laissons séduire par le calme et l’isolement.
Bien qu’il semble que dans cette vallée les routes n’aient pas été refaites depuis bien des années, la vallée est très belle et les villages se font de plus en plus rares...Alors nous savourons le calme que nous étions venu chercher. Bientôt nous devrons bifurquer vers une autre vallée encore plus isolée, celle qui va nous faire gravir le col de Talvidara.
Mais ce matin-là, à la bifurcation, nous découvrons une piste complètement défoncée, presque impraticable pour les 4x4 et l’orage qui transforme la piste en champ de boue! Il faut se rendre à l’évidence : nous ne passerons pas !!
Après quelques tergiversations nous voilà à charger Tornado et Zebulon sur le toit d’un des rare 4x4 qui s’engage dans cette vallée.
En chemin la piste devient de plus en plus pénible, les torrents se traversent à guets, les villages sont presque désertés...l’hiver a laissé sa trace, les chevaux et ânes emportés par les éboulis gisent mort le long de la route.
C’est un air de désolation qui règne dans cette vallée !
Kalaikhumb - Khorog: la beauté de la frontière Afghane
11- 14 juin 18
Après cette vallée désolée, quel n’est pas notre plaisir de longer pendant quelques jours les berges du fleuve Panj. D’un côté du fleuve le Tadjikistan...les villages redeviennent plus nombreux, nous retrouvons les cris des gamins et malgré une route toujours en très mauvais état nous retrouvons le plaisir de pouvoir continuer notre chemin à vélo.
De l’autre côté du fleuve l’Afghanistan...nous admirons les villages verdoyants d’où se dégage une atmosphère de calme et de bien être. Nous observons cette vie paisible et y décelons quelques clichés de l’Afghanistan : quelques femmes toutes de bleu voilées, les hommes qui s’entassent sur de vielles mobylettes...
Une bien curieuse sensation que d’observer la vie de l’autre côté, un côté inaccessible par une frontière...
Et juste derrière ces villages, des ramparts se dressent, les hautes montagnes Afghanes qui dominent le fleuve Panj... Plus nous progressons vers Khorog et plus nous nous sentons petit au pieds des géants Afghans qui vont petit à petit dévoiler leurs neiges éternelles. Le spectacle est saisissant !
Dommage que la route soit en si mauvais état et que nous ne puissions pas toujours pédaler le regard tourné vers ces hauts sommets.
Enfin, de ces quelques journées naît une envie: revenir! Mais de l’autre côté du fleuve cette fois ci pour visiter l’Afghanistan le jour où enfin ce pays sortira de la tourmente.
Après cette vallée désolée, quel n’est pas notre plaisir de longer pendant quelques jours les berges du fleuve Panj. D’un côté du fleuve le Tadjikistan...les villages redeviennent plus nombreux, nous retrouvons les cris des gamins et malgré une route toujours en très mauvais état nous retrouvons le plaisir de pouvoir continuer notre chemin à vélo.
De l’autre côté du fleuve l’Afghanistan...nous admirons les villages verdoyants d’où se dégage une atmosphère de calme et de bien être. Nous observons cette vie paisible et y décelons quelques clichés de l’Afghanistan : quelques femmes toutes de bleu voilées, les hommes qui s’entassent sur de vielles mobylettes...
Une bien curieuse sensation que d’observer la vie de l’autre côté, un côté inaccessible par une frontière...
Et juste derrière ces villages, des ramparts se dressent, les hautes montagnes Afghanes qui dominent le fleuve Panj... Plus nous progressons vers Khorog et plus nous nous sentons petit au pieds des géants Afghans qui vont petit à petit dévoiler leurs neiges éternelles. Le spectacle est saisissant !
Dommage que la route soit en si mauvais état et que nous ne puissions pas toujours pédaler le regard tourné vers ces hauts sommets.
Enfin, de ces quelques journées naît une envie: revenir! Mais de l’autre côté du fleuve cette fois ci pour visiter l’Afghanistan le jour où enfin ce pays sortira de la tourmente.
Khorog - Murghab: Étape express
15-16 juin 18
Depuis quelques jours, la forme vacille...alors à Khorog, nous misons sur une journée de repos dans l’espoir que les petits tracas de santé disparaissent. Malheureusement, en repartant de Khorog, les symptômes réapparaissent, pédaler devient une souffrance, gravir le col de koitezek et atteindre les hauts plateaux devient une utopie! Par chance, sur la route, une bande de camionneurs en train de se préparer au départ... vont se transformer en bienfaiteur: l’un d’eux nous emmènera jusque sur les hauts plateaux du Pamir.
Mais avant de partir les voilà à partager leur pharmacie, inspecter Zebulon et Tornado, et surtout nous faire manger car il semblerait que nous soyons un peu trop maigre à leur goût. (Ne vous inquiétez pas, nous n’avons pas fondu comme neige au soleil en quelques mois de vélos).
Voilà donc notre première expérience de « stop-camion »...découvrant la rude vie de ces hommes, loin de leur famille pendant des semaines, roulant inlassablement sur cette haute route qui est enneigée 7 mois de l’année. (D’ailleurs nous comprenons mieux pourquoi la route est complètement défoncée)
Bien dommage que de tomber malade au milieu de nulle part, mais en découvrant cette vallée désespérément monochrome, dénuée de toute végétation, une sorte de « erg » qui se transforme en tempête de sable au premier coup de vent...nous n’avons plus vraiment de regrets.
De cette longue journée et nuit glaciale, nous garderons surtout le souvenir du rire édenté de notre « papi-chauffeur ».
L’histoire dira que, arrivés au petit matin à Murghab, nous optons pour une nouvelle journée de repos...pour enfin guérir et être en forme pour boucler cette route du Pamir.
Depuis quelques jours, la forme vacille...alors à Khorog, nous misons sur une journée de repos dans l’espoir que les petits tracas de santé disparaissent. Malheureusement, en repartant de Khorog, les symptômes réapparaissent, pédaler devient une souffrance, gravir le col de koitezek et atteindre les hauts plateaux devient une utopie! Par chance, sur la route, une bande de camionneurs en train de se préparer au départ... vont se transformer en bienfaiteur: l’un d’eux nous emmènera jusque sur les hauts plateaux du Pamir.
Mais avant de partir les voilà à partager leur pharmacie, inspecter Zebulon et Tornado, et surtout nous faire manger car il semblerait que nous soyons un peu trop maigre à leur goût. (Ne vous inquiétez pas, nous n’avons pas fondu comme neige au soleil en quelques mois de vélos).
Voilà donc notre première expérience de « stop-camion »...découvrant la rude vie de ces hommes, loin de leur famille pendant des semaines, roulant inlassablement sur cette haute route qui est enneigée 7 mois de l’année. (D’ailleurs nous comprenons mieux pourquoi la route est complètement défoncée)
Bien dommage que de tomber malade au milieu de nulle part, mais en découvrant cette vallée désespérément monochrome, dénuée de toute végétation, une sorte de « erg » qui se transforme en tempête de sable au premier coup de vent...nous n’avons plus vraiment de regrets.
De cette longue journée et nuit glaciale, nous garderons surtout le souvenir du rire édenté de notre « papi-chauffeur ».
L’histoire dira que, arrivés au petit matin à Murghab, nous optons pour une nouvelle journée de repos...pour enfin guérir et être en forme pour boucler cette route du Pamir.
Murghab-Kirghizistan : Au pied du mont Lénine
17-20 juin 18
Profitant de cette journée de repos, nous découvrons la vie des haut plateaux. Murghab est en réalité un petit village poussiéreux et isolé où les habitants ne connaissent pas encore l’électricité, les douches se résument à des sceaux d’eaux chauffés au feu de bois, des vieux containers rouillés de camions hébergent des magasins minimalistes...la vie semblent bien rude ici!
Laissant dans notre dos Murghab, nous nous élançons vers le col de Akbaiktal (4650m) point culminant de la haute route du Pamir. Nous traversons une vallée désertique, traversée par une route chaotique et de part et d’autre d’immenses taupinières...Sur la route nous rattrapons Corinne et Christophe qui, sur leur tandem, eux aussi luttent contre un vent violent et mètres après mètres nous grappillons de l’altitude jusqu’au col...Là, le spectacle est saisissant, nos efforts enfin récompensés: les montagnes deviennent rouges, au loin les hauts sommets enneigés se montrent enfin ! Encore quelques efforts, encore une piste défoncée et le soir nous nous offrons un bivouac de rêve sur les bords du lac de Karakul au pied du Mont Lénine.
Le jour suivant encore deux cols à franchir jusqu’au Kirghizistan. Un premier col de franchit et nous voilà sur un plateau encore une fois désertique...Luttant une fois de plus contre un vent violent nous tenons bon jusqu’à atteindre enfin le poste frontière du Tadjikistan, niché au milieu de nulle part, à quelques kilomètres du col Kizilart...Avec Corinne et Christophe nous lançons nos dernières forces dans cette ultime ascension, une vraie course de tortues !!
Et, arrivés au col, à bout de souffle, devant cette vallée d’une beauté saisissante et le mont Lénine majestueux, nous laissons éclater notre joie! Et déjà la magie de la mémoire opère, déjà nous ne nous souvenons que des beaux paysages, des beaux moments passés sur ces hauts plateaux, des belles rencontres...les difficultés des jours précédents n’ont-elles été que des songes ? Une chose de sûr, nous sommes allés au bout de notre volonté et nous sommes fière d’être ici au milieu de nulle part à admirer cette magnifique vallée.
Un dernier regard au Tadjikistan et nous nous engageons dans le No man’s land qui va nous mener, 20 km après, à la frontière Kirghize.
Dans cette vallée, nous sommes saisis par la beauté du Mont Lénine et les autres hauts sommets enneigés. Un peu parce que nous sommes épuisés, un peu pour satisfaire un petit plaisir enfantin, nous nous offrons un bivouac dans cette vallée en plein milieu du no man’s land. Cette nuit là, nous n’appartenons à aucunes frontières...
Profitant de cette journée de repos, nous découvrons la vie des haut plateaux. Murghab est en réalité un petit village poussiéreux et isolé où les habitants ne connaissent pas encore l’électricité, les douches se résument à des sceaux d’eaux chauffés au feu de bois, des vieux containers rouillés de camions hébergent des magasins minimalistes...la vie semblent bien rude ici!
Laissant dans notre dos Murghab, nous nous élançons vers le col de Akbaiktal (4650m) point culminant de la haute route du Pamir. Nous traversons une vallée désertique, traversée par une route chaotique et de part et d’autre d’immenses taupinières...Sur la route nous rattrapons Corinne et Christophe qui, sur leur tandem, eux aussi luttent contre un vent violent et mètres après mètres nous grappillons de l’altitude jusqu’au col...Là, le spectacle est saisissant, nos efforts enfin récompensés: les montagnes deviennent rouges, au loin les hauts sommets enneigés se montrent enfin ! Encore quelques efforts, encore une piste défoncée et le soir nous nous offrons un bivouac de rêve sur les bords du lac de Karakul au pied du Mont Lénine.
Le jour suivant encore deux cols à franchir jusqu’au Kirghizistan. Un premier col de franchit et nous voilà sur un plateau encore une fois désertique...Luttant une fois de plus contre un vent violent nous tenons bon jusqu’à atteindre enfin le poste frontière du Tadjikistan, niché au milieu de nulle part, à quelques kilomètres du col Kizilart...Avec Corinne et Christophe nous lançons nos dernières forces dans cette ultime ascension, une vraie course de tortues !!
Et, arrivés au col, à bout de souffle, devant cette vallée d’une beauté saisissante et le mont Lénine majestueux, nous laissons éclater notre joie! Et déjà la magie de la mémoire opère, déjà nous ne nous souvenons que des beaux paysages, des beaux moments passés sur ces hauts plateaux, des belles rencontres...les difficultés des jours précédents n’ont-elles été que des songes ? Une chose de sûr, nous sommes allés au bout de notre volonté et nous sommes fière d’être ici au milieu de nulle part à admirer cette magnifique vallée.
Un dernier regard au Tadjikistan et nous nous engageons dans le No man’s land qui va nous mener, 20 km après, à la frontière Kirghize.
Dans cette vallée, nous sommes saisis par la beauté du Mont Lénine et les autres hauts sommets enneigés. Un peu parce que nous sommes épuisés, un peu pour satisfaire un petit plaisir enfantin, nous nous offrons un bivouac dans cette vallée en plein milieu du no man’s land. Cette nuit là, nous n’appartenons à aucunes frontières...
Tadjikistan, des émotions fortes
Au Tadjikistan, notre route aura été longue et mouvementée car ici, les routes étant bien souvent en piètre état, chaque kilomètres se méritent !
Alors, avouons-le, en franchissant la frontière, nous avons un sentiment de soulagement pour Tornado et Zebulon...et espérons laisser derrière nous les séances de bricolage quotidiennes !
Mais ici, c’est une expérience à part que nous avons vécu...chaque jour nous avons vécu la rudesse de ce pays, à chaque village nous avons touché du doigt la vie simple et dénuée de tout confort, nous avons appris à nous nourrir uniquement de soupe et de pain...et, plus en altitude nous avons réalisé à quel point cette vie sur les hauts plateaux est dure et tellement éloignée de nos vies confortables (parfois superficielle) européenne. Des destins écrit à l’avance où les gamins iront bien peu à l’école et deviendront bergers par la force des choses...des vies qui seront dédiés plus de la moitié de l’année à lutter contre des conditions hivernales (- 45°C) inimaginables pour nous...Mais comme si tout cela n’était que détail, les Tadjiks sont toujours souriants, optimistes face à cette rude vie et toujours prompt à s’entre-aider.
Aussi, ici nous avons été séduits par la diversité des paysages, une première vallée aux allures alpines pour rejoindre Dushanbe, des hauts plateaux parfois austères et une frontière Afghane enchanteresse...c’est tout cela que nous avons trouvé dans ce pays.
Du Tadjikistan, sans hésitations aucunes, le clou du spectacle se situe non pas sur les hauts plateaux mais le long de la rivière Panj...indéniablement c’est le long de ce fleuve que nous auront été le plus séduit par les panoramas...ceux sur l’Afghanistan.
Il y a eu un peu de déception aussi : dans notre imaginaire, les hauts plateaux Tadjiks étaient nichés au cœur de hauts sommets tout de glace et de neige...la réalité fut tout autre, loin de l’ambiance haute montagne, ces hauts plateaux sont arides et les hautes montagnes jouent à cache-cache.
Mais sur ces plateaux, quasiment inhabités, au bout de nos forces nous avons surtout vécu une expérience unique et inoubliable, nous entre-aidant kilomètres après kilomètres pour aller au bout de ce rêve Tadjik.
Enfin, ici de ces journées épuisantes, ce sont les rires et les blagues de nos jeunes amis que nous gardons en mémoire.
Alors, avouons-le, en franchissant la frontière, nous avons un sentiment de soulagement pour Tornado et Zebulon...et espérons laisser derrière nous les séances de bricolage quotidiennes !
Mais ici, c’est une expérience à part que nous avons vécu...chaque jour nous avons vécu la rudesse de ce pays, à chaque village nous avons touché du doigt la vie simple et dénuée de tout confort, nous avons appris à nous nourrir uniquement de soupe et de pain...et, plus en altitude nous avons réalisé à quel point cette vie sur les hauts plateaux est dure et tellement éloignée de nos vies confortables (parfois superficielle) européenne. Des destins écrit à l’avance où les gamins iront bien peu à l’école et deviendront bergers par la force des choses...des vies qui seront dédiés plus de la moitié de l’année à lutter contre des conditions hivernales (- 45°C) inimaginables pour nous...Mais comme si tout cela n’était que détail, les Tadjiks sont toujours souriants, optimistes face à cette rude vie et toujours prompt à s’entre-aider.
Aussi, ici nous avons été séduits par la diversité des paysages, une première vallée aux allures alpines pour rejoindre Dushanbe, des hauts plateaux parfois austères et une frontière Afghane enchanteresse...c’est tout cela que nous avons trouvé dans ce pays.
Du Tadjikistan, sans hésitations aucunes, le clou du spectacle se situe non pas sur les hauts plateaux mais le long de la rivière Panj...indéniablement c’est le long de ce fleuve que nous auront été le plus séduit par les panoramas...ceux sur l’Afghanistan.
Il y a eu un peu de déception aussi : dans notre imaginaire, les hauts plateaux Tadjiks étaient nichés au cœur de hauts sommets tout de glace et de neige...la réalité fut tout autre, loin de l’ambiance haute montagne, ces hauts plateaux sont arides et les hautes montagnes jouent à cache-cache.
Mais sur ces plateaux, quasiment inhabités, au bout de nos forces nous avons surtout vécu une expérience unique et inoubliable, nous entre-aidant kilomètres après kilomètres pour aller au bout de ce rêve Tadjik.
Enfin, ici de ces journées épuisantes, ce sont les rires et les blagues de nos jeunes amis que nous gardons en mémoire.