En terre Perse
Pour certains l’Iran évoque les interdictions, un pays isolé par les jeux politiques ou même l’insécurité.
Nous, dans notre imaginaire, le nom Iran nous transporte dans le temps, celui du prestigieux Empire Perse, de sont art élégant, des mosquées finement décorées et des Caravansérails. Alors comme une évidence, nous ne ferons pas que traverser ce pays en direction de Mashhad à la porte de l’Asie Centrale, mais nous irons au Sud de Téhéran (vers Yazd, Persepolis, Chiraz, Isfahan) au cœur des vestiges de l’Empire Perse pour y admirer l’élégance de cette civilisation et de l’art musulman. En pensant à l’Iran, nous ne pensons pas uniquement à l’histoire, il y a les grands espaces aussi, les montagnes roses, le désert, les montagnes de l’Alamut, la Mer Caspienne.... Alors, devant l’immensité du pays, nous le savons déjà, les 30 petits jours de notre visa ne nous suffiront pas àpour découvrir complètement ce pays. Nos journées risquent d’être bien remplies! |
Vallée de l’Araxe et montagnes rouges
25-28 Avril
Laissant la fraîcheur des montagnes arborées et encore enneigées de l’Armenie, c’est la chaleur et un paysage bien plus aride qui nous attend juste après la frontière. Ayant que peu d’attrait pour les lignes droites, nous décidons de bifurquer pour longer la vallée de l’Araxe avant de rejoindre Tabriz. La vallée est superbe, d’un côté de la rivière un paysage presque aride et des falaises ocres (du côté iranien) et de l’autre des steppes et au loin les hauts sommets enneigés de L’Azerbaïdjan. Un paysage à couper le souffle !
Au milieu, une jolie rivière où nous aurions volontiers trempé un orteil, mais à peine nous sortons de la route pour s’en approcher que voilà deux militaires, surgit de nulle part, qui nous invitent à rester sur la route. Tout le long de cette rivière, nous réalisons que au milieu de ces plaines inhabitées, des petits fortins surveillent farouchement la frontière avec l’Azerbaïdjan. Bien; tenons nous tranquille !
Ceci dit, les Iraniens nous réservent un accueil festif: un kilomètre (peut-être deux) après le poste frontière, que déjà une famille s’arrête pour nous offrir pommes, nougats, chocolats pour nous souhaiter la bienvenue.
Puis, tout au long de la journée, les cadeaux ne cesseront (des melons, des chocolats, du jus de fruit...). Il semblerait que les Iraniens soient très généreux et que leur voitures soient de vrai garde-manger.
À Jolfa, nous quittons la vallée de l’Araxe et tout en nous éloignant de l’Azerbaïdjan, nous reprenons de l’altitude et nous enfonçons dans les montagnes. Les ocres deviennent de plus en plus intenses jusqu’à devenir rouges. Curieuse vision que ces montagnes arides de terre rouge. Et puis, petit à petit, les montagnes deviennent plus petites et nous voilà à Tabriz.
Au delà de la beauté des paysages, de nos premiers pas en Iran, nous garderons en mémoire les sourires, les «welcome to Iran», les selfies, et les cadeaux si nombreux.
Laissant la fraîcheur des montagnes arborées et encore enneigées de l’Armenie, c’est la chaleur et un paysage bien plus aride qui nous attend juste après la frontière. Ayant que peu d’attrait pour les lignes droites, nous décidons de bifurquer pour longer la vallée de l’Araxe avant de rejoindre Tabriz. La vallée est superbe, d’un côté de la rivière un paysage presque aride et des falaises ocres (du côté iranien) et de l’autre des steppes et au loin les hauts sommets enneigés de L’Azerbaïdjan. Un paysage à couper le souffle !
Au milieu, une jolie rivière où nous aurions volontiers trempé un orteil, mais à peine nous sortons de la route pour s’en approcher que voilà deux militaires, surgit de nulle part, qui nous invitent à rester sur la route. Tout le long de cette rivière, nous réalisons que au milieu de ces plaines inhabitées, des petits fortins surveillent farouchement la frontière avec l’Azerbaïdjan. Bien; tenons nous tranquille !
Ceci dit, les Iraniens nous réservent un accueil festif: un kilomètre (peut-être deux) après le poste frontière, que déjà une famille s’arrête pour nous offrir pommes, nougats, chocolats pour nous souhaiter la bienvenue.
Puis, tout au long de la journée, les cadeaux ne cesseront (des melons, des chocolats, du jus de fruit...). Il semblerait que les Iraniens soient très généreux et que leur voitures soient de vrai garde-manger.
À Jolfa, nous quittons la vallée de l’Araxe et tout en nous éloignant de l’Azerbaïdjan, nous reprenons de l’altitude et nous enfonçons dans les montagnes. Les ocres deviennent de plus en plus intenses jusqu’à devenir rouges. Curieuse vision que ces montagnes arides de terre rouge. Et puis, petit à petit, les montagnes deviennent plus petites et nous voilà à Tabriz.
Au delà de la beauté des paysages, de nos premiers pas en Iran, nous garderons en mémoire les sourires, les «welcome to Iran», les selfies, et les cadeaux si nombreux.
Bazar de Tabriz, éveil des sens
27 Avril 18
Après avoir admirer le bleu azuré des faïences, les motifs en arabesques ou géothermiques, l’immense voute du dôme de la grande mosquée bleue de Tabriz nous nous laissons emporter par le flots des Iraniens au travers du grand bazar sans chercher à s’orienter dans le méandre des petites allées qui se croisent et s’entre croisent...Un premier croisement, et les odeurs mélangées des roses séchées, des milles épices entassées en vrac dans de petites échoppes et des fruits séchés, viennent nous chatouiller le nez. Quelques allées plus loin, les couleurs vives des tapis entassés à même le sol redonnent vie au patios de cet ancien caravansérail.
Encore quelques pas, les couleurs vives sont remplacés par la sobre élégance des étoffes noires des Tchadors.
Loin de la foule de touristes nous savourons la chance de découvrir un bazar authentique.
Après avoir admirer le bleu azuré des faïences, les motifs en arabesques ou géothermiques, l’immense voute du dôme de la grande mosquée bleue de Tabriz nous nous laissons emporter par le flots des Iraniens au travers du grand bazar sans chercher à s’orienter dans le méandre des petites allées qui se croisent et s’entre croisent...Un premier croisement, et les odeurs mélangées des roses séchées, des milles épices entassées en vrac dans de petites échoppes et des fruits séchés, viennent nous chatouiller le nez. Quelques allées plus loin, les couleurs vives des tapis entassés à même le sol redonnent vie au patios de cet ancien caravansérail.
Encore quelques pas, les couleurs vives sont remplacés par la sobre élégance des étoffes noires des Tchadors.
Loin de la foule de touristes nous savourons la chance de découvrir un bazar authentique.
Marathon des ambassades
29 Avril- 4 Mai
Le temps est venu de songer à une étape de notre périple que nous redoutions un peu : faire la tournée des ambassades pour obtenir nos visas pour les pays suivants. Notre cœur nous dit de prendre le temps et de continuer à pédaler tranquillement jusqu’à la capitale...
Mais une fois rendu à Tabriz, compte tenu des délais d’obtention des visas, une petite voix sage nous souffle de rejoindre au plus tôt Téhéran pour déposer nos dossiers sans tarder.
Un formulaire par ci, une e-form par là, des photos par milliers et bien trop d’arbres abattus pour satisfaire les demandes des ambassades.
Au petit matin, la queue devant l’ambassade de l’Ouzbékistan s’allonge déjà...et les papotages vont bon train en attendant notre tour. Quand enfin notre tour vient, nous serons seulement autorisés à glisser nos dossiers à travers les grilles d’une porte qui ne s’ouvrira jamais. Après quelques minutes, une petite voix nous informe que notre visa sera prêt 3 jour plus tard.
Oufff et d’un !
Ragaillardis par cette bonne nouvelle, nous nous précipitons à l’ambassade du Turkménistan pour récupérer les formulaires à remplir...Formulaire qui apparaîtra à travers une petite trappe dans une fenêtre barricadée par des planches... Bien !
Enfin à l’ambassade du Kazakhstan, un miracle, la porte s’ouvre et nous voilà autorisés à rentrer dans un bureau ! Deuxième bonne nouvelle de la journée : pour le Kazakhstan on nous confirme que nous n’avons pas besoin de visa (même en passage de frontière terrestre)
Ouf moins un !
Dans l’après-midi, un mail de l’ambassade du Tadjikistan contenant notre e-visa et notre permis spécial pour la route du Pamir.
Ouffff et de deux !
Pour finir notre moisson de visa, reste donc le Turkménistan. Pays quelque peu réfractaire au tourisme qui ne délivre quasiment que des visas de transit (de 5 jours) au compte goutte et de manière aléatoire. Le seul hic c’est que la traverser du Turkménistan reste une étape inévitable dans notre périple pour atteindre l’Ouzbékistan
Alors après avoir méticuleusement remplis les formulaires, nous sortons notre plus belle plume pour écrire une lettre de motivation à l’ambassadeur. BREF !!!
3 jours plus tard (une fois le visa ouzbek en poche )nous voilà de nouveau à attendre devant cette fenêtre barricadée, quand enfin quelqu’un daigne ouvrir la petite trappe, c’est un peu angoissé que nous déposons nos dossiers. L’agent nous informe que notre dossier sera traité dans les 15 jours... en attendant nous irons au Sud de Téhéran visiter les incontournables villes de Yazd, Chiraz, Persepolis et Isfahan
Espérons que ce marathon se finisse bien !
Le temps est venu de songer à une étape de notre périple que nous redoutions un peu : faire la tournée des ambassades pour obtenir nos visas pour les pays suivants. Notre cœur nous dit de prendre le temps et de continuer à pédaler tranquillement jusqu’à la capitale...
Mais une fois rendu à Tabriz, compte tenu des délais d’obtention des visas, une petite voix sage nous souffle de rejoindre au plus tôt Téhéran pour déposer nos dossiers sans tarder.
Un formulaire par ci, une e-form par là, des photos par milliers et bien trop d’arbres abattus pour satisfaire les demandes des ambassades.
Au petit matin, la queue devant l’ambassade de l’Ouzbékistan s’allonge déjà...et les papotages vont bon train en attendant notre tour. Quand enfin notre tour vient, nous serons seulement autorisés à glisser nos dossiers à travers les grilles d’une porte qui ne s’ouvrira jamais. Après quelques minutes, une petite voix nous informe que notre visa sera prêt 3 jour plus tard.
Oufff et d’un !
Ragaillardis par cette bonne nouvelle, nous nous précipitons à l’ambassade du Turkménistan pour récupérer les formulaires à remplir...Formulaire qui apparaîtra à travers une petite trappe dans une fenêtre barricadée par des planches... Bien !
Enfin à l’ambassade du Kazakhstan, un miracle, la porte s’ouvre et nous voilà autorisés à rentrer dans un bureau ! Deuxième bonne nouvelle de la journée : pour le Kazakhstan on nous confirme que nous n’avons pas besoin de visa (même en passage de frontière terrestre)
Ouf moins un !
Dans l’après-midi, un mail de l’ambassade du Tadjikistan contenant notre e-visa et notre permis spécial pour la route du Pamir.
Ouffff et de deux !
Pour finir notre moisson de visa, reste donc le Turkménistan. Pays quelque peu réfractaire au tourisme qui ne délivre quasiment que des visas de transit (de 5 jours) au compte goutte et de manière aléatoire. Le seul hic c’est que la traverser du Turkménistan reste une étape inévitable dans notre périple pour atteindre l’Ouzbékistan
Alors après avoir méticuleusement remplis les formulaires, nous sortons notre plus belle plume pour écrire une lettre de motivation à l’ambassadeur. BREF !!!
3 jours plus tard (une fois le visa ouzbek en poche )nous voilà de nouveau à attendre devant cette fenêtre barricadée, quand enfin quelqu’un daigne ouvrir la petite trappe, c’est un peu angoissé que nous déposons nos dossiers. L’agent nous informe que notre dossier sera traité dans les 15 jours... en attendant nous irons au Sud de Téhéran visiter les incontournables villes de Yazd, Chiraz, Persepolis et Isfahan
Espérons que ce marathon se finisse bien !
Les incontournables de l’Iran (Yazd, Chiraz, Persepolis, Isfahan)
1-14 Mai
Pendant que notre sort se décide à pile ou face à l’ambassade Turkmène...fuire l’agitation de Téhéran, tromper notre inquiétude en admirant ce qu’il y a probablement de plus beau en Iran.
Probablement parce notre cœur reste aux montagnes, la perspective de parcourir un millier de kilomètres dans des étendues désertiques et désespérément plates nous effraie un peu. Aussi parce qu’avec nos 30 petits jours de visa Iraniens il nous faut faire des choix, Tornado et Zebulon nous soufflant qu’ils préfèrent sillonner les montagnes du Golestan, nous nous accordons nos premières vacances de cyclistes et c’est en Bus et Train que nous allons faire la boucle des incontournables. (Tornado et Zebulon resteront à Téhéran sous l’œil bienveillant de Mélina)
Villas de maître tisserands à Kashan, anciens hammams, caravansérails, mosquées toutes plus finement ornementées et luxueux palais ...les Art islamiques se révèlent passionnant tant les codes sont nombreux et raffinés. Fort heureusement, les nombreuses explications d’un Imam inquiet que nous comprenions l’islam, nous en livrera les clefs une à une.
Mais au delà des codes et des significations, l’art de l’islam c’est aussi un sens pointu de l’esthétique.
Alors à Chiraz, nous nous laissons surtout séduire par les mosquées, la finesse des faïences et les jeux de lumières qui illuminent les salles de prières. Enfin tachant de nous imprégner de la ferveur qui règne autour de la tombe du poète Hafez, des iraniennes nous confieront que ces poèmes ont finalement plus d’importance que les versets coraniques.
Ce sens de l’esthétique, que l’on retrouve dans les palais d’Isfahan nichés au cœur de jardins de roses. Mais à Isfahan, surtout, nous tombons sous le charme de l’immense place centrale, dominée par les dômes et portes démesurée des mosquées.
Et puis plus au Sud, alors que l’odeur de rose s’évapore et que celle du sable devient de plus en plus présente, nous voilà à voyager dans le temps à l’époque de l’empire Perse.
Au milieu du désert, au milieu de nulle part, un petit joyau: Yazd et son dédale de ruelles en terre cuite. Ancienne cité Zoroastrienne où le temple du feu et les tours du silence livrent un dernier témoignage des croyances de l’empire Perse.
Et au milieu de ce paysage aride, au pied d’une montagne sacrée, les vestiges de Persepolis et Necropolis nous replongent à l’époque de Cyrius et Darius le grand.
Une petite pause culturelle bien remplie pour des vacances de cyclistes, ponctuée de belles rencontres...une très belle pause!
Peut-être être un petit bémol : dans ces villes devenus très touristiques, nous regrettons l’authenticité et la spontanéité des iraniens que nous avions trouvé dans la vallée de l’Araxe et Tabriz. Et puis, notre liberté, celle offerte par le vélo, nous manque un peu... Une évidence : nous ne sommes pas vraiment fait pour voyager en bus et train 😅
Enfin, et fort heureusement c’est un peu plus instruit que nous allons reprendre notre itinérance vers le Kazakhstan.
Pendant que notre sort se décide à pile ou face à l’ambassade Turkmène...fuire l’agitation de Téhéran, tromper notre inquiétude en admirant ce qu’il y a probablement de plus beau en Iran.
Probablement parce notre cœur reste aux montagnes, la perspective de parcourir un millier de kilomètres dans des étendues désertiques et désespérément plates nous effraie un peu. Aussi parce qu’avec nos 30 petits jours de visa Iraniens il nous faut faire des choix, Tornado et Zebulon nous soufflant qu’ils préfèrent sillonner les montagnes du Golestan, nous nous accordons nos premières vacances de cyclistes et c’est en Bus et Train que nous allons faire la boucle des incontournables. (Tornado et Zebulon resteront à Téhéran sous l’œil bienveillant de Mélina)
Villas de maître tisserands à Kashan, anciens hammams, caravansérails, mosquées toutes plus finement ornementées et luxueux palais ...les Art islamiques se révèlent passionnant tant les codes sont nombreux et raffinés. Fort heureusement, les nombreuses explications d’un Imam inquiet que nous comprenions l’islam, nous en livrera les clefs une à une.
Mais au delà des codes et des significations, l’art de l’islam c’est aussi un sens pointu de l’esthétique.
Alors à Chiraz, nous nous laissons surtout séduire par les mosquées, la finesse des faïences et les jeux de lumières qui illuminent les salles de prières. Enfin tachant de nous imprégner de la ferveur qui règne autour de la tombe du poète Hafez, des iraniennes nous confieront que ces poèmes ont finalement plus d’importance que les versets coraniques.
Ce sens de l’esthétique, que l’on retrouve dans les palais d’Isfahan nichés au cœur de jardins de roses. Mais à Isfahan, surtout, nous tombons sous le charme de l’immense place centrale, dominée par les dômes et portes démesurée des mosquées.
Et puis plus au Sud, alors que l’odeur de rose s’évapore et que celle du sable devient de plus en plus présente, nous voilà à voyager dans le temps à l’époque de l’empire Perse.
Au milieu du désert, au milieu de nulle part, un petit joyau: Yazd et son dédale de ruelles en terre cuite. Ancienne cité Zoroastrienne où le temple du feu et les tours du silence livrent un dernier témoignage des croyances de l’empire Perse.
Et au milieu de ce paysage aride, au pied d’une montagne sacrée, les vestiges de Persepolis et Necropolis nous replongent à l’époque de Cyrius et Darius le grand.
Une petite pause culturelle bien remplie pour des vacances de cyclistes, ponctuée de belles rencontres...une très belle pause!
Peut-être être un petit bémol : dans ces villes devenus très touristiques, nous regrettons l’authenticité et la spontanéité des iraniens que nous avions trouvé dans la vallée de l’Araxe et Tabriz. Et puis, notre liberté, celle offerte par le vélo, nous manque un peu... Une évidence : nous ne sommes pas vraiment fait pour voyager en bus et train 😅
Enfin, et fort heureusement c’est un peu plus instruit que nous allons reprendre notre itinérance vers le Kazakhstan.
Persepolis, Necropolis
8 Mai
À Yazd, en admirant le couché du soleil depuis le haut d’une dune, nous rencontrons Yann et Mélodie. Une rencontre en amenant une autre, à Chiraz, nous rencontrons Aymeric...une petite équipe se forme et nous engageons les services d’un guide pour aller visiter les ruines de Persepolis, Parsagard et Necropolis. Nom de code de l’équipée : journée cailloux !
Tout d’abord, c’est à notre imaginaire que nous faisons appel, au pied de la tombe de Cyrius le grand et son ancienne cité impériale dont il reste bien peu de traces.
Puis, un peu plus loin, sur les flancs d’une montagne sacrée, nous laissons notre imaginaire s’évaporer et nous restons bouche bée devant ces tombeaux suspendus aux dimensions démesurées. Étrange que ces tombeaux inaccessibles au milieu de la falaise. Troublant quand on songe à la réalisation de ces tombeaux. Malgré le temps passé, les tempêtes de sables que les siècles ont du essuyer, les bas reliefs sont étonnement préservés! Un moment d’émotion quand on songe que nous voilà au pied des tombeaux des grands rois de l’empire Perses.
Enfin, sous un soleil de plomb, nous voilà au cœur de la célèbre Persepolis. Des lunettes 3D aideront notre imaginaire en redonnant vie au ruines et aux nombreuses colonnes de pierres qui nous dominent de toute leur hauteur. Mais là encore, le plus exceptionnel reste la finesse des fresques, des soldats perses...et avouons le, difficile de ne pas frissonner lorsque nous franchissons la porte gardée par d’immenses Lamassu (taureaux ailés à tête d’homme).
Une journée au cœur de la grandeur d’un empire passé.
À Yazd, en admirant le couché du soleil depuis le haut d’une dune, nous rencontrons Yann et Mélodie. Une rencontre en amenant une autre, à Chiraz, nous rencontrons Aymeric...une petite équipe se forme et nous engageons les services d’un guide pour aller visiter les ruines de Persepolis, Parsagard et Necropolis. Nom de code de l’équipée : journée cailloux !
Tout d’abord, c’est à notre imaginaire que nous faisons appel, au pied de la tombe de Cyrius le grand et son ancienne cité impériale dont il reste bien peu de traces.
Puis, un peu plus loin, sur les flancs d’une montagne sacrée, nous laissons notre imaginaire s’évaporer et nous restons bouche bée devant ces tombeaux suspendus aux dimensions démesurées. Étrange que ces tombeaux inaccessibles au milieu de la falaise. Troublant quand on songe à la réalisation de ces tombeaux. Malgré le temps passé, les tempêtes de sables que les siècles ont du essuyer, les bas reliefs sont étonnement préservés! Un moment d’émotion quand on songe que nous voilà au pied des tombeaux des grands rois de l’empire Perses.
Enfin, sous un soleil de plomb, nous voilà au cœur de la célèbre Persepolis. Des lunettes 3D aideront notre imaginaire en redonnant vie au ruines et aux nombreuses colonnes de pierres qui nous dominent de toute leur hauteur. Mais là encore, le plus exceptionnel reste la finesse des fresques, des soldats perses...et avouons le, difficile de ne pas frissonner lorsque nous franchissons la porte gardée par d’immenses Lamassu (taureaux ailés à tête d’homme).
Une journée au cœur de la grandeur d’un empire passé.
Isolé
8 /9 Mai 2018
Depuis quelques temps, il semblerait que notre itinéraire suive les remous politiques de notre petit monde. Depuis la déclaration de POTUS, difficile d’ignorer l’actualité. Plus l’échéance d’une décision, que nous connaissons déjà, se rapproche plus on devine un sentiment d’inquiétude...
9 Mai donc, au réveil le couperet tombe laissant place à un vrai sentiment de tristesse et d’incompréhension. C’est tout un peuple qui est sincèrement atterré!
Depuis, alors que déjà très soucieux de l’image de leur pays à l’étranger, les Iraniens n’ont de cesse de nous demander comment nous nous sentons dans leur pays: est ce que le pays nous plait, les gens sont ils gentils, nous sentons nous en sécurité, etc ??
Tant de questions, et toutes dans l’espoir à peine dissimulé de nous entendre dire que nous aimons leur pays, leur culture, leur peuple. Et comme dans un dernier espoir, toutes ces discussions finissent inlassablement par la même supplique: raconter autour de nous que les Iraniens ne se pas des gens mauvais et encore moins des terroristes. Loin des joutes politiques, ce pays à peine sorti de l’isolement est en train de vivre un vrai séisme et la peur de l’avenir devient palpable.
Depuis quelques temps, il semblerait que notre itinéraire suive les remous politiques de notre petit monde. Depuis la déclaration de POTUS, difficile d’ignorer l’actualité. Plus l’échéance d’une décision, que nous connaissons déjà, se rapproche plus on devine un sentiment d’inquiétude...
9 Mai donc, au réveil le couperet tombe laissant place à un vrai sentiment de tristesse et d’incompréhension. C’est tout un peuple qui est sincèrement atterré!
Depuis, alors que déjà très soucieux de l’image de leur pays à l’étranger, les Iraniens n’ont de cesse de nous demander comment nous nous sentons dans leur pays: est ce que le pays nous plait, les gens sont ils gentils, nous sentons nous en sécurité, etc ??
Tant de questions, et toutes dans l’espoir à peine dissimulé de nous entendre dire que nous aimons leur pays, leur culture, leur peuple. Et comme dans un dernier espoir, toutes ces discussions finissent inlassablement par la même supplique: raconter autour de nous que les Iraniens ne se pas des gens mauvais et encore moins des terroristes. Loin des joutes politiques, ce pays à peine sorti de l’isolement est en train de vivre un vrai séisme et la peur de l’avenir devient palpable.
Marathon des ambassades : suite (mais pas fin)
15 Mai
L’homme sage sait ignorer la rumeur, le bavard préfère l’alimenter alors que le sot s’y noiera...Nous, nous avons tenté d’oublier la rumeur en allant au sud, tromper notre inquiétude en admirant les richesses de l’Iran.
La rumeur raconte que le Turkemenistan délivre au compte goutte les visas (de 5 jours de transit uniquement) et de manière complètement aléatoire...la rumeur parle de 50 % de refus! Et la capricieuse géographie des frontières qui rend la traversée de ce pays un passage obligé !!
Alors avouons le, ce matin là, de retour à Téhéran, c’est l’estomac un brin noué que nous nous dirigeons à l’ambassade du Turkménistan.
La trappe s’ouvre, nous donnons nos passeports, la trappe se referme...après de trop longues minutes, nous entendons un premier bruit de tampon, puis un second. La trappe s’ouvre et voilà nos deux passeports décorés d’un visa supplémentaire.
OUFFFF, les portes de l’Asie centrale s’ouvrent. Nous serons tolérés sur le territoire Turkmen du 24 au 28 Mai, alors que malheureusement nous apprendrons plus tard que d’autres français se sont vu refusé leur visa, OUFF et encore OUFF
La rumeur dit que nous ne sommes pas à la fin de cette histoire, les douaniers ont réputation d’être abusifs et exécrables.
Soit, vérification prévue le 25 mai, pour l’instant il nous reste quelques kilomètres à savourer avant le poste frontière.
L’homme sage sait ignorer la rumeur, le bavard préfère l’alimenter alors que le sot s’y noiera...Nous, nous avons tenté d’oublier la rumeur en allant au sud, tromper notre inquiétude en admirant les richesses de l’Iran.
La rumeur raconte que le Turkemenistan délivre au compte goutte les visas (de 5 jours de transit uniquement) et de manière complètement aléatoire...la rumeur parle de 50 % de refus! Et la capricieuse géographie des frontières qui rend la traversée de ce pays un passage obligé !!
Alors avouons le, ce matin là, de retour à Téhéran, c’est l’estomac un brin noué que nous nous dirigeons à l’ambassade du Turkménistan.
La trappe s’ouvre, nous donnons nos passeports, la trappe se referme...après de trop longues minutes, nous entendons un premier bruit de tampon, puis un second. La trappe s’ouvre et voilà nos deux passeports décorés d’un visa supplémentaire.
OUFFFF, les portes de l’Asie centrale s’ouvrent. Nous serons tolérés sur le territoire Turkmen du 24 au 28 Mai, alors que malheureusement nous apprendrons plus tard que d’autres français se sont vu refusé leur visa, OUFF et encore OUFF
La rumeur dit que nous ne sommes pas à la fin de cette histoire, les douaniers ont réputation d’être abusifs et exécrables.
Soit, vérification prévue le 25 mai, pour l’instant il nous reste quelques kilomètres à savourer avant le poste frontière.
Tenue correcte exigée
Au poste frontière, sans grande surprise, le douanier me fait signe qu’il est temps pour moi de me couvrir les cheveux. En plus du port du ijhab (voile) obligatoire, les femmes ne doivent pas découvrir leur bras, porter un vêtement qui dissimule fesses et cuisses et ne doivent pas avoir les jambes nues. Soit, il va falloir s’adapter malgré la chaleur qui arrive.
Dans la rue, nombreux(se) sont ceux qui me prennent pour une Iranienne, « Opération caméléon » réussit!
Pour les hommes, malgré que nous pensions que les manches courtes soient interdites, nous découvrons que le seul interdit pour les hommes est le short.
Au moins l’un d’entre nous ne souffrira pas trop de la chaleur!
Mais revenons au propos, en Iran il y a deux codes vestimentaire qui s’opposent et qui cohabitent : le Ijhab et le Tchador
Certaines optent pour le ijhab nonchalamment jeté sur le haut du crâne dévoilant délibérément une bonne partie de leur chevelure.
Au fil de plusieurs discussions, certaines ne nous cacheront pas leur ras le bol, un père de famille nous confiera même que sa fille est partie vivre à Paris pour fuire tous les interdits imposés aux femmes. Malheureusement, il y a comme une sorte de fatalisme quand le sujet est abordé.
Ces même femmes sont souvent outrageusement maquillées et manucurées (à la limite du vulgaire des fois), probablement leur manière à elle de protester et d’affirmer leur féminité malgré tous ces interdits vestimentaires.
Alors, nous qui sommes les enfants d’un pays bercé par les valeurs de la laïcité, nous souhaitons à ces femmes de trouver la force de mener leur révolution afin de mieux trouver leur place dans leur propre pays.
D’un autre côté, nombreuses optent pour le port du ijhab plus strict (ne laissant pas entrevoir cheveux et nuque) et remplacent les tuniques longues par un Tchador. Le Tchador est en fait un immense voile (très souvent noir) qui une fois posé sur le haut du crâne frôle encore le sol et n’a de cesse que de glisser...Alors, nous réalisons que ces femmes ont constamment les mains occupées à maintenir leur tchadors en place. Et ironiquement, quand celles-ci souhaitent retrouver l’usage de leur mains, elles n’ont d’autre alternative que de perdre la parole mordant leur tchador.
Tout comme nous comprenons certaines qui préféreraient plus de liberté, nous comprenons que certaines se sentent plus respectables à l’abris dans leur tchador.
Mais ceci dit contre quelques points de couture pour faire des manches et une encolure, cet immense voile malcommode pourrait devenir bien plus pratique (comme nous l’avions observé en Malaisie)...alors avouons le, nous ne cesserons d’être surpris par cette tenue.
Et c’est ce côté malcommode de la tenue qui nous interroge encore et encore : bien au delà des convictions religieuses que nous ne nous permettons pas de juger, faut-il voir dans le tchador une extrapolation de la situation de la femme dans la société Iranienne?
Des femmes qui ne sont pas libres de leurs mouvements dès lors qu’elles sortent de leur foyer?
Nous quittons l’Iran sans avoir pu répondre à cette question bien complexe dont la réponse n’est probablement ni blanche ni noire.
Enfin, nous qui sommes les enfants d’un pays où les femmes ont conquis leur place dans la société depuis bien longtemps, nous souhaitons à ces femmes de trouver l’équilibre entre modernité et conservatisme afin de prendre leur place dans cette société Iranienne encore trop machiste.
Dans la rue, nombreux(se) sont ceux qui me prennent pour une Iranienne, « Opération caméléon » réussit!
Pour les hommes, malgré que nous pensions que les manches courtes soient interdites, nous découvrons que le seul interdit pour les hommes est le short.
Au moins l’un d’entre nous ne souffrira pas trop de la chaleur!
Mais revenons au propos, en Iran il y a deux codes vestimentaire qui s’opposent et qui cohabitent : le Ijhab et le Tchador
Certaines optent pour le ijhab nonchalamment jeté sur le haut du crâne dévoilant délibérément une bonne partie de leur chevelure.
Au fil de plusieurs discussions, certaines ne nous cacheront pas leur ras le bol, un père de famille nous confiera même que sa fille est partie vivre à Paris pour fuire tous les interdits imposés aux femmes. Malheureusement, il y a comme une sorte de fatalisme quand le sujet est abordé.
Ces même femmes sont souvent outrageusement maquillées et manucurées (à la limite du vulgaire des fois), probablement leur manière à elle de protester et d’affirmer leur féminité malgré tous ces interdits vestimentaires.
Alors, nous qui sommes les enfants d’un pays bercé par les valeurs de la laïcité, nous souhaitons à ces femmes de trouver la force de mener leur révolution afin de mieux trouver leur place dans leur propre pays.
D’un autre côté, nombreuses optent pour le port du ijhab plus strict (ne laissant pas entrevoir cheveux et nuque) et remplacent les tuniques longues par un Tchador. Le Tchador est en fait un immense voile (très souvent noir) qui une fois posé sur le haut du crâne frôle encore le sol et n’a de cesse que de glisser...Alors, nous réalisons que ces femmes ont constamment les mains occupées à maintenir leur tchadors en place. Et ironiquement, quand celles-ci souhaitent retrouver l’usage de leur mains, elles n’ont d’autre alternative que de perdre la parole mordant leur tchador.
Tout comme nous comprenons certaines qui préféreraient plus de liberté, nous comprenons que certaines se sentent plus respectables à l’abris dans leur tchador.
Mais ceci dit contre quelques points de couture pour faire des manches et une encolure, cet immense voile malcommode pourrait devenir bien plus pratique (comme nous l’avions observé en Malaisie)...alors avouons le, nous ne cesserons d’être surpris par cette tenue.
Et c’est ce côté malcommode de la tenue qui nous interroge encore et encore : bien au delà des convictions religieuses que nous ne nous permettons pas de juger, faut-il voir dans le tchador une extrapolation de la situation de la femme dans la société Iranienne?
Des femmes qui ne sont pas libres de leurs mouvements dès lors qu’elles sortent de leur foyer?
Nous quittons l’Iran sans avoir pu répondre à cette question bien complexe dont la réponse n’est probablement ni blanche ni noire.
Enfin, nous qui sommes les enfants d’un pays où les femmes ont conquis leur place dans la société depuis bien longtemps, nous souhaitons à ces femmes de trouver l’équilibre entre modernité et conservatisme afin de prendre leur place dans cette société Iranienne encore trop machiste.
Ramazan (prononciation perse)
17 - 24 mai
Une nouvelle expérience s’offre à nous: vivre notre premier ramadan dans une république Islamique, la rumeur racontant qu’il est impossible de trouver de la nourriture en plein jour et strictement interdits de manger en publique sous peine d’une amende....
Alors que le 16 au soir, un feu d’artifice éclate à Téhéran pour célébrer le début du jeûne, nous nous renseignons un peu mieux. La vérité est fort heureusement bien plus nuancée : seul les restaurant resteront fermés jusqu’à la tombée du jour et si nous voulons manger nous devons nous faire discret. Soit, nous jouerons le jeu et nous ferons discret.
Au premier matin du Ramadan, sur les bords de la mer Caspienne nous espérions pouvoir nous isoler pour manger...nos complexes volent en éclats en découvrant qu’un couple d’Iraniens est déjà en train de déjeuner.
Pendant les journées qui suivent alors nous pédalons sous un soleil écrasant, nous nous verront offrir pastèque, fruit, pain, thé...les iraniens semblent plus inquiets que nous puissions manquer de quelques choses.
Et c’est amusé que nous découvrons au fil des kilomètres, un peu partout, isolées des regards, de nombreuses familles en train de pic-niquer à l’ombre d’un arbre.
Malgré tout, un midi, en nous apercevant manger, des policiers viendront tout se même vérifier que nous soyons touristes...nous échappons à la brimade.
Mais du Ramadan nous nous souviendrons surtout que ici en république Islamique, bien loin de toutes les folles rumeurs que nous avions entendu, chacun pratique sa foi comme bon lui semble, en toutes discrétion loin des dictats du gouvernement.
Enfin, ce que nous nous souviendrons vraiment du Ramadan sera notre dîner chez Ayi, et sa famille de Aiy : ce jour là, nous attendons l’instant où l’on peut confondre un fil blanc d’un fil noir pour rompre le jeûne avec toute la famille.
Un repas de fête !
Une nouvelle expérience s’offre à nous: vivre notre premier ramadan dans une république Islamique, la rumeur racontant qu’il est impossible de trouver de la nourriture en plein jour et strictement interdits de manger en publique sous peine d’une amende....
Alors que le 16 au soir, un feu d’artifice éclate à Téhéran pour célébrer le début du jeûne, nous nous renseignons un peu mieux. La vérité est fort heureusement bien plus nuancée : seul les restaurant resteront fermés jusqu’à la tombée du jour et si nous voulons manger nous devons nous faire discret. Soit, nous jouerons le jeu et nous ferons discret.
Au premier matin du Ramadan, sur les bords de la mer Caspienne nous espérions pouvoir nous isoler pour manger...nos complexes volent en éclats en découvrant qu’un couple d’Iraniens est déjà en train de déjeuner.
Pendant les journées qui suivent alors nous pédalons sous un soleil écrasant, nous nous verront offrir pastèque, fruit, pain, thé...les iraniens semblent plus inquiets que nous puissions manquer de quelques choses.
Et c’est amusé que nous découvrons au fil des kilomètres, un peu partout, isolées des regards, de nombreuses familles en train de pic-niquer à l’ombre d’un arbre.
Malgré tout, un midi, en nous apercevant manger, des policiers viendront tout se même vérifier que nous soyons touristes...nous échappons à la brimade.
Mais du Ramadan nous nous souviendrons surtout que ici en république Islamique, bien loin de toutes les folles rumeurs que nous avions entendu, chacun pratique sa foi comme bon lui semble, en toutes discrétion loin des dictats du gouvernement.
Enfin, ce que nous nous souviendrons vraiment du Ramadan sera notre dîner chez Ayi, et sa famille de Aiy : ce jour là, nous attendons l’instant où l’on peut confondre un fil blanc d’un fil noir pour rompre le jeûne avec toute la famille.
Un repas de fête !
Teheran
28-30 Avril ; 3 & 15-16 Mai
Difficile de parler de l’Iran sans évoquer Teheran, car de Teheran fort heureusement nous ne nous souviendrons pas uniquement du quartier des ambassades. Dans cette ville moderne on trouve encore quelques traces de la vie traditionnelle. Il y a un bazar, des vendeurs de tapis, des mosquées... et le palais Golestan un brin bling-bling avec ses salles aux miroirs. Mais dans cette ville tentaculaire, ce sont les témoignages du siècle dernier qui sont les plus intéressants et qui nous livrent enfin un éclairage sur l’Iran d’aujourd’hui. Un musée dédié au conflit Iran-Irak nous replonge dans un conflit que nous étions trop jeunes pour comprendre à l’époque...Enfin, un petit tour à l’ancienne ambassade américaine où les propagandes anti-américaines nous éclairent un peu sur ce peuple qui refuse de se soumettre à la domination Américaine...quelques jours après l’annonce de POTUS, une visite au cœur de l’actualité.
Difficile de parler de l’Iran sans évoquer Teheran, car de Teheran fort heureusement nous ne nous souviendrons pas uniquement du quartier des ambassades. Dans cette ville moderne on trouve encore quelques traces de la vie traditionnelle. Il y a un bazar, des vendeurs de tapis, des mosquées... et le palais Golestan un brin bling-bling avec ses salles aux miroirs. Mais dans cette ville tentaculaire, ce sont les témoignages du siècle dernier qui sont les plus intéressants et qui nous livrent enfin un éclairage sur l’Iran d’aujourd’hui. Un musée dédié au conflit Iran-Irak nous replonge dans un conflit que nous étions trop jeunes pour comprendre à l’époque...Enfin, un petit tour à l’ancienne ambassade américaine où les propagandes anti-américaines nous éclairent un peu sur ce peuple qui refuse de se soumettre à la domination Américaine...quelques jours après l’annonce de POTUS, une visite au cœur de l’actualité.
Traversée du Golestan : des embuches et nos plus beaux souvenirs iraniens
17-24 mai
Après les montagnes rouges, les incontournables de l’Iran, Téhéran...nous rejoignons la mer Caspienne, une mer aux allures bien désolées, pour rejoindre la région du Golestan. Ce jour là, nous filons à travers les champs de blés en espérant que les montagnes du Golestan viendront bientôt égayer la monotonie des champs de blés.
Quand enfin les montagnes apparaissent, alors que nous nous apprêtons à rentrer dans la forêt du Golestan, nous nous laissons kidnapper par Ayi et sa famille. Pendant que Zebulon et Tornado se reposent à l’ombre de la pergola, nous partons en balade avec notre petite famille d’accueil. Un si beau souvenir !
Le lendemain, malgré que Ayi et Elrem nous garderaient bien avec eux quelques jours de plus nous reprenons la route car dans quelques jours seulement il nous faut franchir la frontière Iran-Turkménistan. Quand enfin nous voilà dans la forêt du Golestan, nous savourons la fraîcheur de la forêt...puis la végétation disparaît subitement laissant place à des montagnes ocres complètement dénuées de végétation. Malgré la chaleur nous avançons bon train vers la frontière Turkmène.
Mais un matin, le petit Tornado nous inquiète avec un bruit franchement suspect au niveau de la roue avant. Et après une inspection détaillée nous découvrons que la jante de la roue est fendue !! Coup dur, nous sommes à environ 80 km de la prochaine grande ville. Reste à espérer que la roue ne cède pas complètement et que nous trouverons une nouvelle roue là bas...
Malgré ces inquiétudes, et des bruits de plus en plus douteux, nous arrivons à bon port. Mais après plusieurs magasins de vélos, nous voilà bredouilles et sans roue pour Tornado. Dans le dernier magasin, on nous dit que nous trouverons peut-être une roue dans la ville suivante...Heureusement, la chance nous sourit et dans le magasin, nous rencontrons Rahman, fan de vélo, qui se révélera être notre ange gardien.
Comme il se fait tard, il nous invite pour la soirée et nuit et malgré nos soucis de mécanique, nous passons une super soirée à discuter de l’Iran avec toute la famille et à savourer les bon plats de Farouzeh. Le lendemain matin, Rahman se refuse à nous laisser prendre la route avec Tornado dans cet état. Il embarque Éric pour aller chercher la roue à Shirvan pendant que moi je partage le quotidien de femme au foyer au côté de Farouzeh. Quelques heures après, les hommes reviennent les mains vides, mais avec une solution. À Shirvan, le vendeur de vélos a trouvé une jante à Mashad (ville à 300km à l’est ) qui est expédiée en urgence à Bojnurd, où le réparateur la re-assemblera à un nouveau moyeux (la jante n’ayant pas le même nombre de rayons que la roue actuelle). Pour patienter, nous partons en balade avec la famille de Rahman. Et voilà qu’à 20h, Rahman et Eric reviennent fièrement avec Tornado et sa roue toute neuve made in Iran
Une jante de Mashad, un moyeux d’un magasin de Bojnurd, et le tout assemblé chez un autre réparateur...un tour de « passe-passe » que nous n’aurions jamais réussi sans l’aide de Rahman !
Pour fêter cela, Rahman et Farouzeh nous concocte une soirée de fête. Le lendemain, alors qu’il nous faut reprendre la route pour rejoindre la frontière à temps, nous sommes tellement émus de quitter cette famille qui aura été si accueillante et qui aura tant fait pour nous ! Une belle leçon de vie, nous nous promettons de rester en contact avec eux, et un jour nous espérons revenir leur rendre visite!
Tornado et Zebulon filent bon train vers la frontière et sur une superbe route à travers des champs de coquelicots nous arrivons à Bajgiran, village frontière avec le Turkménistan.
Ce soir là, nous réalisons que le lendemain au petit matin nous quitterons l’Iran, pays dont nous garderons de merveilleux souvenirs.
Après les montagnes rouges, les incontournables de l’Iran, Téhéran...nous rejoignons la mer Caspienne, une mer aux allures bien désolées, pour rejoindre la région du Golestan. Ce jour là, nous filons à travers les champs de blés en espérant que les montagnes du Golestan viendront bientôt égayer la monotonie des champs de blés.
Quand enfin les montagnes apparaissent, alors que nous nous apprêtons à rentrer dans la forêt du Golestan, nous nous laissons kidnapper par Ayi et sa famille. Pendant que Zebulon et Tornado se reposent à l’ombre de la pergola, nous partons en balade avec notre petite famille d’accueil. Un si beau souvenir !
Le lendemain, malgré que Ayi et Elrem nous garderaient bien avec eux quelques jours de plus nous reprenons la route car dans quelques jours seulement il nous faut franchir la frontière Iran-Turkménistan. Quand enfin nous voilà dans la forêt du Golestan, nous savourons la fraîcheur de la forêt...puis la végétation disparaît subitement laissant place à des montagnes ocres complètement dénuées de végétation. Malgré la chaleur nous avançons bon train vers la frontière Turkmène.
Mais un matin, le petit Tornado nous inquiète avec un bruit franchement suspect au niveau de la roue avant. Et après une inspection détaillée nous découvrons que la jante de la roue est fendue !! Coup dur, nous sommes à environ 80 km de la prochaine grande ville. Reste à espérer que la roue ne cède pas complètement et que nous trouverons une nouvelle roue là bas...
Malgré ces inquiétudes, et des bruits de plus en plus douteux, nous arrivons à bon port. Mais après plusieurs magasins de vélos, nous voilà bredouilles et sans roue pour Tornado. Dans le dernier magasin, on nous dit que nous trouverons peut-être une roue dans la ville suivante...Heureusement, la chance nous sourit et dans le magasin, nous rencontrons Rahman, fan de vélo, qui se révélera être notre ange gardien.
Comme il se fait tard, il nous invite pour la soirée et nuit et malgré nos soucis de mécanique, nous passons une super soirée à discuter de l’Iran avec toute la famille et à savourer les bon plats de Farouzeh. Le lendemain matin, Rahman se refuse à nous laisser prendre la route avec Tornado dans cet état. Il embarque Éric pour aller chercher la roue à Shirvan pendant que moi je partage le quotidien de femme au foyer au côté de Farouzeh. Quelques heures après, les hommes reviennent les mains vides, mais avec une solution. À Shirvan, le vendeur de vélos a trouvé une jante à Mashad (ville à 300km à l’est ) qui est expédiée en urgence à Bojnurd, où le réparateur la re-assemblera à un nouveau moyeux (la jante n’ayant pas le même nombre de rayons que la roue actuelle). Pour patienter, nous partons en balade avec la famille de Rahman. Et voilà qu’à 20h, Rahman et Eric reviennent fièrement avec Tornado et sa roue toute neuve made in Iran
Une jante de Mashad, un moyeux d’un magasin de Bojnurd, et le tout assemblé chez un autre réparateur...un tour de « passe-passe » que nous n’aurions jamais réussi sans l’aide de Rahman !
Pour fêter cela, Rahman et Farouzeh nous concocte une soirée de fête. Le lendemain, alors qu’il nous faut reprendre la route pour rejoindre la frontière à temps, nous sommes tellement émus de quitter cette famille qui aura été si accueillante et qui aura tant fait pour nous ! Une belle leçon de vie, nous nous promettons de rester en contact avec eux, et un jour nous espérons revenir leur rendre visite!
Tornado et Zebulon filent bon train vers la frontière et sur une superbe route à travers des champs de coquelicots nous arrivons à Bajgiran, village frontière avec le Turkménistan.
Ce soir là, nous réalisons que le lendemain au petit matin nous quitterons l’Iran, pays dont nous garderons de merveilleux souvenirs.
Iran, pays au grand cœur
Resumer l’Iran ? Une tâche bien compliquée tellement ce vaste pays nous aura offert des expériences différentes.
En Iran, nous espérions y admirer les vestiges de l’empire Perse et l’élégance des arts de l’Islam...L’Iran ne nous aura pas déçu, c’est le souffle coupé que nous aurons admiré les Lamasu de Persepolis et les tombeaux suspendus de Necropolis ! Et nous ne nous serons pas lassé de visiter ces immenses mosquées si finement décorées, d’admirer ces faïences bleues azurs, de s’offrir un instant de médiation assis sur les tapis des mosquées...
Mais l’Iran nous aura offert bien plus!
L’Iran, c’est des montagnes ocres, le désert et des plaines verdoyantes.
L’Iran, ce sont des odeurs qui se mélangent dans nos souvenirs, celle du sable des régions désertiques, celle des roses de Kashan, celle des épices des bazars.
L’Iran, c’est l’agitation des bazars, la vie tourbillonnante de Téhéran, le calme paisible des villages de campagne...
L’Iran c’est l’insaisissable, c’est la complexité d’un pays où cohabitent modernité et conservatisme et où un peuple rêve d’un renouveau mais accepte le présent...
L’Iran, c’est un peuple qui souffre de l’isolement que les jeux de la politique imposent et qui ne cesse de s’enthousiasmer à la perspective de rencontrer des étrangers.
Mais surtout l’Iran, c’est la générosité, ce sont les sourires d’un peuple unanimement chaleureux et accueillant.
Alors l’Iran si il nous fallait le résumer, nous vous parlerions de tous ceux que nous avons croisés chemin faisant, ces gens qui nous aurons profondément touché, aidé et fait rire. Une vrai leçon de vie !
Un peu triste de quitter ce pays au grand cœur, nous quittons l’Iran en emportant avec nous ces quelques vers...
« Même si l’abri de ta nuit est peu sûr et ton but encore lointain sache qu’il n’existe pas de chemin sans terme. Ne sois pas triste »
Hafez
En Iran, nous espérions y admirer les vestiges de l’empire Perse et l’élégance des arts de l’Islam...L’Iran ne nous aura pas déçu, c’est le souffle coupé que nous aurons admiré les Lamasu de Persepolis et les tombeaux suspendus de Necropolis ! Et nous ne nous serons pas lassé de visiter ces immenses mosquées si finement décorées, d’admirer ces faïences bleues azurs, de s’offrir un instant de médiation assis sur les tapis des mosquées...
Mais l’Iran nous aura offert bien plus!
L’Iran, c’est des montagnes ocres, le désert et des plaines verdoyantes.
L’Iran, ce sont des odeurs qui se mélangent dans nos souvenirs, celle du sable des régions désertiques, celle des roses de Kashan, celle des épices des bazars.
L’Iran, c’est l’agitation des bazars, la vie tourbillonnante de Téhéran, le calme paisible des villages de campagne...
L’Iran c’est l’insaisissable, c’est la complexité d’un pays où cohabitent modernité et conservatisme et où un peuple rêve d’un renouveau mais accepte le présent...
L’Iran, c’est un peuple qui souffre de l’isolement que les jeux de la politique imposent et qui ne cesse de s’enthousiasmer à la perspective de rencontrer des étrangers.
Mais surtout l’Iran, c’est la générosité, ce sont les sourires d’un peuple unanimement chaleureux et accueillant.
Alors l’Iran si il nous fallait le résumer, nous vous parlerions de tous ceux que nous avons croisés chemin faisant, ces gens qui nous aurons profondément touché, aidé et fait rire. Une vrai leçon de vie !
Un peu triste de quitter ce pays au grand cœur, nous quittons l’Iran en emportant avec nous ces quelques vers...
« Même si l’abri de ta nuit est peu sûr et ton but encore lointain sache qu’il n’existe pas de chemin sans terme. Ne sois pas triste »
Hafez