Croatie, côte adriatique ; y’a maldonne !
Un ferry, un estuaire traversé, un choc, une agression, une désillusion, un renoncement...
À peine en Croatie un choc violent, celui de retrouver l’Europe des gens pressés, l’Europe des gens qui ne sourient pas, l’Europe où tout se monnaie. Ici derrière leur volant, les gens semblent être prêt à tuer père et mère pour gagner 5 minutes...alors notre itinérance, celle dans laquelle nous nous épanouissons depuis un an déjà, devient notre calvaire : les camions et bus nous doublent à vive allure nous frôlant presque et nous faisant redouter le pire...nous nous sentons comme agressés dans notre liberté de « wanderer ».
Le long de l’Adriatique, une désillusion s’opère lentement, insidieusement... la désillusion de cette route côtière qui n’en est pas vraiment une...nous gardant souvent bien loin de la dentelle de la côte.
Désillusion de découvrir une côte qui fut probablement un jour préservée de l’empreinte de l’homme mais qui est devenue le temple du béton...en vain nous cherchons des criques sauvages et préservées de l’empreinte humaine. Impossible, la côte Croate est un immense complexe hôtelier sans discontinu.
Une désillusion qui devient une déchirure, celle de retrouver cette Europe des gens pressés n’ayant plus le temps pour un sourire, pour un bonjour, pour une attention...nous voilà projeter dans cet univers d’indifférence et d’individualisme !
Malgré les déconvenues, nous gardons l’espoir que la magie opérera enfin à Dubrovnik...Et là encore le choc, la vieille cité est en réalité noyée au milieu d’une ville nouvelle, royaume des complexes hôteliers et des restaurants...la vieille cité qui est pourtant très belle est devenue un musée, un piège à touristes...alors des scènes de vie nous n’en verrons point dans cet immense « club med ».
Encore un choc, nous qui avons traverser des pays où on offre un verre d’eau ou de thé au voyageur...ici le verre d’eau qui accompagne une tasse d’espresso n’est apportée qu’en fonction du pourboire que nous offrirons...La désillusion se transforme en agacement ! Sommes nous devenus inadaptés à ce qu’on appelle l’Europe moderne ? Mais à Dubrovnik, malgré la beauté des ramparts, nous étouffons !
Alors c’est un renoncement, celui de fuire cette côte croate au plus vite, celui de se réfugier sur un bateau pour rejoindre Split dans l’espoir de rejoindre Zagreb au plus vite.
Fort heureusement nos derniers kilomètres le long de l’Adriatique seront moins pénible grâce aux petites villes de Split, Trogir, Primosten, Sibenik et Zadar où nous trouverons un peu d’apaisement dans quelques ruelles encore préservées de cette immense usine du tourisme...
Enfin une délivrance...À Zadar, assis sur les marches de l’orgue marin, nous cherchons un peu de sérénité dans le chant de la mer et surtout dans la perspective de bientôt quitter cette côte.
Un dernier regard sur la mer et c’est avec un sentiment de profond soulagement que nous prenons la fuite vers les terres...
À peine en Croatie un choc violent, celui de retrouver l’Europe des gens pressés, l’Europe des gens qui ne sourient pas, l’Europe où tout se monnaie. Ici derrière leur volant, les gens semblent être prêt à tuer père et mère pour gagner 5 minutes...alors notre itinérance, celle dans laquelle nous nous épanouissons depuis un an déjà, devient notre calvaire : les camions et bus nous doublent à vive allure nous frôlant presque et nous faisant redouter le pire...nous nous sentons comme agressés dans notre liberté de « wanderer ».
Le long de l’Adriatique, une désillusion s’opère lentement, insidieusement... la désillusion de cette route côtière qui n’en est pas vraiment une...nous gardant souvent bien loin de la dentelle de la côte.
Désillusion de découvrir une côte qui fut probablement un jour préservée de l’empreinte de l’homme mais qui est devenue le temple du béton...en vain nous cherchons des criques sauvages et préservées de l’empreinte humaine. Impossible, la côte Croate est un immense complexe hôtelier sans discontinu.
Une désillusion qui devient une déchirure, celle de retrouver cette Europe des gens pressés n’ayant plus le temps pour un sourire, pour un bonjour, pour une attention...nous voilà projeter dans cet univers d’indifférence et d’individualisme !
Malgré les déconvenues, nous gardons l’espoir que la magie opérera enfin à Dubrovnik...Et là encore le choc, la vieille cité est en réalité noyée au milieu d’une ville nouvelle, royaume des complexes hôteliers et des restaurants...la vieille cité qui est pourtant très belle est devenue un musée, un piège à touristes...alors des scènes de vie nous n’en verrons point dans cet immense « club med ».
Encore un choc, nous qui avons traverser des pays où on offre un verre d’eau ou de thé au voyageur...ici le verre d’eau qui accompagne une tasse d’espresso n’est apportée qu’en fonction du pourboire que nous offrirons...La désillusion se transforme en agacement ! Sommes nous devenus inadaptés à ce qu’on appelle l’Europe moderne ? Mais à Dubrovnik, malgré la beauté des ramparts, nous étouffons !
Alors c’est un renoncement, celui de fuire cette côte croate au plus vite, celui de se réfugier sur un bateau pour rejoindre Split dans l’espoir de rejoindre Zagreb au plus vite.
Fort heureusement nos derniers kilomètres le long de l’Adriatique seront moins pénible grâce aux petites villes de Split, Trogir, Primosten, Sibenik et Zadar où nous trouverons un peu d’apaisement dans quelques ruelles encore préservées de cette immense usine du tourisme...
Enfin une délivrance...À Zadar, assis sur les marches de l’orgue marin, nous cherchons un peu de sérénité dans le chant de la mer et surtout dans la perspective de bientôt quitter cette côte.
Un dernier regard sur la mer et c’est avec un sentiment de profond soulagement que nous prenons la fuite vers les terres...
L’arrière pays, beaucoup mieux !
7-13 septembre
Aussi subitement que nous avions perdu le calme et le plaisir de pédaler le long de cette côte croate nous retrouvons la sérénité sur les petites routes de campagne. Plus nous nous enfonçons dans les terres, plus le calme et le silence redeviennent présents nous permettant de profiter des paysages et de recevoir de quelques sourires timides. A l'horizon, nous nous réjouissons d'apercevoir un rampart montagneux ...Derrière, la vallée qui nous mènera à Zagreb. C'est aussi dans cette vallée que nous laissons cet été qui dure trop... Au petit matin nous retrouvons avec bonheur les ambiances intrigantes des brûmes matinales laissant notre imaginaire divaguer à la recherche des lutins qui surgiraient des bosquets humides... Puis, contre toute attente, alors que nous sommes encore à 30km du centre, un petit hameau nomé Zagreb !
Zagreb s'étend sur des kilomètres, regroupant la moitié de la population croate... Et étrangement le vieux centre est un mouchoir de poche ! Petit mouchoir de poche qui nous réserve une bonne surprise.
Nous sillonnons avec plaisir les ruelles de la vielle ville pour y admirer les facades baroques et toitures de céramiques, nous nous laissons impressionnés par l’imposante cathédrale, nous flânons bien volontiers dans les nombreux jardins de la nouvelle ville...et à midi, comme les Croates, nous nous réjouissons du traditionnel tir de canon, réussi encore ce jour là...
Ces quelques journées en campagne et Zagreb, loin de l’usine à tourisme, nous réconcilient un peu avec la Croatie !
Aussi subitement que nous avions perdu le calme et le plaisir de pédaler le long de cette côte croate nous retrouvons la sérénité sur les petites routes de campagne. Plus nous nous enfonçons dans les terres, plus le calme et le silence redeviennent présents nous permettant de profiter des paysages et de recevoir de quelques sourires timides. A l'horizon, nous nous réjouissons d'apercevoir un rampart montagneux ...Derrière, la vallée qui nous mènera à Zagreb. C'est aussi dans cette vallée que nous laissons cet été qui dure trop... Au petit matin nous retrouvons avec bonheur les ambiances intrigantes des brûmes matinales laissant notre imaginaire divaguer à la recherche des lutins qui surgiraient des bosquets humides... Puis, contre toute attente, alors que nous sommes encore à 30km du centre, un petit hameau nomé Zagreb !
Zagreb s'étend sur des kilomètres, regroupant la moitié de la population croate... Et étrangement le vieux centre est un mouchoir de poche ! Petit mouchoir de poche qui nous réserve une bonne surprise.
Nous sillonnons avec plaisir les ruelles de la vielle ville pour y admirer les facades baroques et toitures de céramiques, nous nous laissons impressionnés par l’imposante cathédrale, nous flânons bien volontiers dans les nombreux jardins de la nouvelle ville...et à midi, comme les Croates, nous nous réjouissons du traditionnel tir de canon, réussi encore ce jour là...
Ces quelques journées en campagne et Zagreb, loin de l’usine à tourisme, nous réconcilient un peu avec la Croatie !