Bosnie, tout petit pays aux multiples visages
27 Août -1 septembre
Une fois de plus la magie des frontières opère et déjà les montagnes Serbes laissent place à une vallée calcaire et des hauts plateaux.
Mais notre premier souvenir de la Bosnie sera la générosité...celle d’une famille qui (à peine la frontière franchit) nous kidnappe pour le dîner...celle d’un inconnu qui nous offre un café au bistrot du village, celle de...
Nous, qui en quittant l’Asie centrale, craignions de renoncer à l’hospitalité des gens, les Bosniaques nous montrerons pendant notre court séjour que notre vieille Europe est belle, accueillante et chaleureuse elle aussi!
Mais aussi, la Bosnie Herzégovine, c’est le visage de la diversité et de ces déchirures.
En route vers Sarajevo,...les églises orthodoxes se font plus rares, nous retrouvons les minarets et le chant des Imams nous laissant deviner l’influence passée de l’empire Turc.
À Sarajevo, l’architecture nous rappelle qu’il fut une époque où la diversité règnait : à l’Est l’architecture Ottomane, les mosquées, le bazar, à l’ouest les façades baroques, les églises chrétiennes à la mode Austro-Hongroise.
Mais à Sarajevo, l’époustouflant travail de Paul Lowe (photographe), nous rappelle la réalité d’un siège, d’un génocide, l’histoire d’une harmonie qui vole en éclat sous l’influence du nationalisme...
Enfin quittant Sarajevo, après un dernier col de montagne, nous quittons la région Bosniaque pour pénétrer en région Herzégovine, où nous découvrons encore un nouveau visage de la Bosnie Herzegovine, celui de la « Dolce vita ».
Filant le long d’une rivière cristalline dominée par les falaises de calcaire, nous nous laissons guider par l’odeur des figuiers jusqu’au célèbre pont de Mostar. Ici les blessures du passé ont été masquées, la vieille ville à retrouver son éclat d’antan....ici les Bosniaques ne se soucient que d’une chose, plonger dans l’eau cristalline de la Nevadra sous les hourras des touristes....
Bosnie Herzégovine, un minuscule pays, qui nous aura séduits et émus à chaque kilomètres.
Une fois de plus la magie des frontières opère et déjà les montagnes Serbes laissent place à une vallée calcaire et des hauts plateaux.
Mais notre premier souvenir de la Bosnie sera la générosité...celle d’une famille qui (à peine la frontière franchit) nous kidnappe pour le dîner...celle d’un inconnu qui nous offre un café au bistrot du village, celle de...
Nous, qui en quittant l’Asie centrale, craignions de renoncer à l’hospitalité des gens, les Bosniaques nous montrerons pendant notre court séjour que notre vieille Europe est belle, accueillante et chaleureuse elle aussi!
Mais aussi, la Bosnie Herzégovine, c’est le visage de la diversité et de ces déchirures.
En route vers Sarajevo,...les églises orthodoxes se font plus rares, nous retrouvons les minarets et le chant des Imams nous laissant deviner l’influence passée de l’empire Turc.
À Sarajevo, l’architecture nous rappelle qu’il fut une époque où la diversité règnait : à l’Est l’architecture Ottomane, les mosquées, le bazar, à l’ouest les façades baroques, les églises chrétiennes à la mode Austro-Hongroise.
Mais à Sarajevo, l’époustouflant travail de Paul Lowe (photographe), nous rappelle la réalité d’un siège, d’un génocide, l’histoire d’une harmonie qui vole en éclat sous l’influence du nationalisme...
Enfin quittant Sarajevo, après un dernier col de montagne, nous quittons la région Bosniaque pour pénétrer en région Herzégovine, où nous découvrons encore un nouveau visage de la Bosnie Herzegovine, celui de la « Dolce vita ».
Filant le long d’une rivière cristalline dominée par les falaises de calcaire, nous nous laissons guider par l’odeur des figuiers jusqu’au célèbre pont de Mostar. Ici les blessures du passé ont été masquées, la vieille ville à retrouver son éclat d’antan....ici les Bosniaques ne se soucient que d’une chose, plonger dans l’eau cristalline de la Nevadra sous les hourras des touristes....
Bosnie Herzégovine, un minuscule pays, qui nous aura séduits et émus à chaque kilomètres.
Sous le soleil des Scorta
1er Septembre
« La chaleur du soleil semblait fendre la terre. Pas un souffle de vent ne faisait frémir les oliviers . Tout était immobile . Le parfum des collines s’était évanoui. La pierre gémissait de chaleur. Le mois d’août pesait sur le massif du Garganol, avec l’assurance d’un seigneur. Il était impossible de croire qu’en ces terres, un jour, il avait pu pleuvoir. Que de l’eau ait irrigué les champs, abreuvé les oliviers. Impossible de croire qu’une vie animale ou végétale ait pu trouver- sous ce ciel sec- de quoi se nourrir. Il était deux heures de l’après-midi, et la terre était condamnée à brûler.
Sur un chemin de poussière, un âne avançait lentement. Il suivait chaque courbe de la route, avec résignation. Rien ne venait à bout de son obstination. Ni l’air brûlant qu’il respirait. Ni les rocailles pointues sur lesquelles ces sabots s’abîmait. Il avançait...» (le soleil des scorta, Laurent Gaude )
Ce jour là, seulement une centaine de kilomètres nous sépare du Monténégro, seulement quelques coups de pédales, seulement ...Mais ce jour là le soleil est brûlant..., abandonnant les plaines vinicoles et cette gorge étroite où se dissimule des baignoires d’eaux turquoises, et alors que le soleil est au zénith un dernier rampart montagneux se dresse devant nous.
Nos sens nous portent, nous trouvons un peu de réconfort dans la délicate odeur des mûriers et des figuiers, nous nous abandonnons dans le silence. Mais chaque kilomètres devient un calvaire, chaque kilomètres une victoire contre la brûlure du soleil...et kilomètres après kilomètres, les mots de Laurent Gaude nous reviennent en mémoire...alors tel l’âne nous nous obstinons, et tel son cavalier nous sommes hébétés par l’air brûlant.
Enfin, comme récompensé, perché en haut d’un éperon rocheux, nous dominons une mer de montagnes et de falaises, et au milieux de nulle part ; un poste frontière...il semblerait qu’il y ai en ce monde des douaniers plus chanceux que d’autres...
Encore hébétés nous tendons nos passeports...Enfin un éclat de rire, celui du douanier Bosniaque qui nous souhaite bonne route nous faisant oublier que c’est par une après-midi brûlante que nous quittons la Bosnie et pénétrons au Monténégro.
« La chaleur du soleil semblait fendre la terre. Pas un souffle de vent ne faisait frémir les oliviers . Tout était immobile . Le parfum des collines s’était évanoui. La pierre gémissait de chaleur. Le mois d’août pesait sur le massif du Garganol, avec l’assurance d’un seigneur. Il était impossible de croire qu’en ces terres, un jour, il avait pu pleuvoir. Que de l’eau ait irrigué les champs, abreuvé les oliviers. Impossible de croire qu’une vie animale ou végétale ait pu trouver- sous ce ciel sec- de quoi se nourrir. Il était deux heures de l’après-midi, et la terre était condamnée à brûler.
Sur un chemin de poussière, un âne avançait lentement. Il suivait chaque courbe de la route, avec résignation. Rien ne venait à bout de son obstination. Ni l’air brûlant qu’il respirait. Ni les rocailles pointues sur lesquelles ces sabots s’abîmait. Il avançait...» (le soleil des scorta, Laurent Gaude )
Ce jour là, seulement une centaine de kilomètres nous sépare du Monténégro, seulement quelques coups de pédales, seulement ...Mais ce jour là le soleil est brûlant..., abandonnant les plaines vinicoles et cette gorge étroite où se dissimule des baignoires d’eaux turquoises, et alors que le soleil est au zénith un dernier rampart montagneux se dresse devant nous.
Nos sens nous portent, nous trouvons un peu de réconfort dans la délicate odeur des mûriers et des figuiers, nous nous abandonnons dans le silence. Mais chaque kilomètres devient un calvaire, chaque kilomètres une victoire contre la brûlure du soleil...et kilomètres après kilomètres, les mots de Laurent Gaude nous reviennent en mémoire...alors tel l’âne nous nous obstinons, et tel son cavalier nous sommes hébétés par l’air brûlant.
Enfin, comme récompensé, perché en haut d’un éperon rocheux, nous dominons une mer de montagnes et de falaises, et au milieux de nulle part ; un poste frontière...il semblerait qu’il y ai en ce monde des douaniers plus chanceux que d’autres...
Encore hébétés nous tendons nos passeports...Enfin un éclat de rire, celui du douanier Bosniaque qui nous souhaite bonne route nous faisant oublier que c’est par une après-midi brûlante que nous quittons la Bosnie et pénétrons au Monténégro.
Baie de Kotor, ambiance paradisiaque
2-3 septembre
Une route qui sillonne à travers un haut plateau de falaises blanches calcaire, une route qui disparait dans l’horizon ! Comme si le sol se dérobait sous nos roues, une immense dégringolade et nous plongeons vers l’Adriatique.
D'un coté de la route, la verticalité et l’immobilité impérieuse des montagnes, de l'autre, sur l’horizon turquoise, les barques de pêcheurs chancèlent aux clapotis des vagues...
Deux mondes qui s’opposent, qui se mêlent et créent un paysage au allures paradisiaques.
Longeant les petites routes de la baie, nous savourons le calme de ces petits villages pittoresques où le béton n’a pas encore réussi à remplacer les bicoques de pierres taillées et où le temps reste suspendu le temps d’une baignade. Ici, les vielles dames ne se cachent pas à l’ombre d’une glycine...mais vont plutôt goûter l’eau fraîche en arborant des maillots qui rappellent la mode des années cinquante.
Au large, une petite chapelle oubliée sur son îlot nous invite à sauter dans une barque.
Enfin, guidés par les mille et un chats de la cité, nous nous laissons prendre au jeu du labyrinthe et nous perdons dans les petites ruelles pour découvrir les charmes de Kotor.
La baie de Kotor, une jolie escapade... qu’il semble loin le temps du soleil des Scorta!
Une route qui sillonne à travers un haut plateau de falaises blanches calcaire, une route qui disparait dans l’horizon ! Comme si le sol se dérobait sous nos roues, une immense dégringolade et nous plongeons vers l’Adriatique.
D'un coté de la route, la verticalité et l’immobilité impérieuse des montagnes, de l'autre, sur l’horizon turquoise, les barques de pêcheurs chancèlent aux clapotis des vagues...
Deux mondes qui s’opposent, qui se mêlent et créent un paysage au allures paradisiaques.
Longeant les petites routes de la baie, nous savourons le calme de ces petits villages pittoresques où le béton n’a pas encore réussi à remplacer les bicoques de pierres taillées et où le temps reste suspendu le temps d’une baignade. Ici, les vielles dames ne se cachent pas à l’ombre d’une glycine...mais vont plutôt goûter l’eau fraîche en arborant des maillots qui rappellent la mode des années cinquante.
Au large, une petite chapelle oubliée sur son îlot nous invite à sauter dans une barque.
Enfin, guidés par les mille et un chats de la cité, nous nous laissons prendre au jeu du labyrinthe et nous perdons dans les petites ruelles pour découvrir les charmes de Kotor.
La baie de Kotor, une jolie escapade... qu’il semble loin le temps du soleil des Scorta!